Une enveloppe d'aide de 400 MDH est dédiée au Programme national de pompage solaire dans les projets d'économie d'eau en irrigation. L'Etat espère avoir un retour sur investissement sur trois à cinq ans, notamment en tablant sur la baisse de la consommation du butane, usité dans l'irrigation. Les conditions d'éligibilité sont pratiquement les mêmes pour bénéficier de l'aide du Fonds de développement agricole. "S'il y a un sujet récurrent dans toutes les rencontres et évènements, aussi bien au niveau national qu'international, c'est bien du nexus eau-énergie-alimentation. Il s'agit d'une problématique essentielle et d'un véritable défi pour tous les pays. Et le programme que nous lançons aujourd'hui tend à y apporter une réponse». C'est en ces termes que s'est exprimé Fouad Douiri, ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, lors de la conférence animée récemment, conjointement avec le ministre de l'Agriculture, Aziz Akhannouch et du Directeur général de l'ADEREE, Saïd Mouline. Le Programme national de pompage solaire dans les projets d'économie d'eau en irrigation tend à répondre à trois objectifs : un soutien financier, plus particulièrement aux petits agriculteurs, une économie en eau et une économie en énergie. En effet, le Programme vise à faire des économies sur la subvention de la Caisse de compensation au gaz butane et à subventionner les petits et moyens agriculteurs qui bénéficieront d'une énergie gratuite. Le ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch, espère pour sa part que les premiers fruits de ce programme tomberont en 2014. Pour sa part, le DG de l'ADEREE a souligné que ce projet permettra l'installation d'un parc de 3.000 systèmes photovoltaïques de pompage, dont la puissance totale cumulée installée serait de l'ordre de 15 MW-Crête (puissance d'un panneau photovoltaïque par unité de temps), et intervient au niveau de plusieurs axes complémentaires. Le secteur agricole représente environ 13% de la consommation énergétique marocaine qui, en 2012, a dépassé pour la première fois la barre de 100 Md de DH, pour s'établir à 104 Md DH !