Les partis de l'opposition n'ont pas tardé à réagir concernant le projet de loi 22.20 sur les réseaux sociaux. Après le PPS, c'est au tour de l'Istiqlal et le PAM de rejeter totalement le texte. Nabil Benabdellah, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), estime, tout d'abord, que «la divulgation du document, dans ce contexte délicat et difficile que traverse notre pays, est irresponsable». Selon lui, «si le gouvernement connaît des problèmes de cohésion entre les formations politiques qui le composent, il faut régler ça ultérieurement et non durant cette période d'union nationale et de solidarité». Par ailleurs, le PPS s'opposera farouchement à l'adoption de ce projet de loi. «Nous ferons de notre mieux pour réviser ses dispositions, surtout les articles qui limitent les espaces de libertés», indique Benabdellah. De son côté, le Parti de l'Istiqlal adopte la même posture. Il estime que ce texte porte atteinte dangereusement à la liberté d'expression et d'opinion et présente un recul net et clair par rapport aux acquis réalisés par le Maroc au niveau des droits de l'Homme. La formation de la balance dénonce également le manque de transparence et le mutisme du gouvernement concernant ce projet de loi, en violation flagrante du droit à l'information, un principe consacré par l'article 27 de la Constitution. Le Parti de l'authenticité et de la modernité, par la voie de son secrétaire général, Abdellatif Wahbi, affirme, pour sa part, que le projet de loi a créé un choc et de fortes inquiétudes chez la classe politique, les défenseurs des droits de l'Homme et l'opinion publique. Son contenu présente des risques majeurs pour les avancées réalisées par le Maroc ces dernières années en matière de liberté d'expression.