L'UCPE est fermement opposée au transfert des élèves de Paul Gauguin d'Agadir à l'autre réseau français (MLF-opérateur privé). L'Agence pour l'enseignement français à l'étranger considère que c'est le scénario le plus justifié. Le cas de l'établissement Paul Gauguin d'Agadir peut faire tache d'huile. L'Union des Conseils de parents d'élèves (UCPE) continue à clamer haut et fort sa ferme opposition au transfert des élèves de Paul Gauguin d'Agadir à l'autre réseau français (MLF-opérateur privé). Une conférence de presse a été organisée à ce sujet, mardi dernier, au siège de l'Union des Conseils de parents d'élèves des établissements d'enseignement français au Maroc. Les parents d'élèves de l'école Paul Gauguin à Agadir sont venus en force pour exprimer leur mécontentement. Ils sont sidérés de voir réduire à néant les augmentations des frais de scolarité subies ces dernières années, justifiées par les besoins incontournables de la rénovation immobilière de l'établissement. Comme un couperet, la fermeture de l'établissement leur a été annoncée pour la rentrée 2014. Les arguments avancés sont : une perte d'effectif, une rénovation beaucoup trop coûteuse, la présence jugée non utile de deux opérateurs de l'enseignement français : l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (opérateur public) et l'OSUI (opérateur privé). D'après A. Boukouraych, président de l'UCPE nationale, «L'OSUI est un opérateur dont la seule source de financement sont les familles. L'ensemble des mesures accordées par l'AEFE ne pourraient être garant de la pérennité du réseau français à Agadir, ni de la stabilisation des frais de scolarité pour les familles de Gauguin». Il fait même allusion à l'expérience de Palma de Majorque qui montre bien le risque réel de fermeture définitive que peuvent encourir les familles face à un opérateur privé associatif qui ne pourra équilibrer ses budgets. Il craint même que le cas de Paul Gauguin d'Agadir ne se propage à d'autres villes du Royaume. Le vendredi 12 avril, l'UCPE s'est réunie avec l'ambassadeur de France au Maroc, Charles Fries. Une entrevue qui a duré deux heures durant lesquelles l'ambassadeur a rappelé avec diplomatie que l'AEFE n'a pas les moyens de reconstruction de l'établissement P. Gauguin, que la qualité de l'enseignement ne sera pas affectée et que le regroupement des deux structures offrira plus d'options aux élèves. D'après lui, il ne faut pas remettre en cause la sincérité de l'administration car les 4,5 Mds euros à investir sont une réalité. Et que si le projet ne se fait pas, les hausses de frais de scolarité connaîtront une augmentation de 10% à 12% et obligeront un grand nombre de familles à quitter le système. Une chose est cependant sûre : si l'Agence maintient sa position, l'UCPE placera la chose dans un contexte général. Un recours à la justice n'est pas exclu.