Sur fond de scandale politique à Paris, François Hollande est arrivé hier au Maroc. Pour cette visite d'Etat qui prendra fin aujourd'hui, le président français est venu la valise pleine. Il est en effet accompagné d'une forte délégation ministérielle, mais également de plusieurs chefs d'entreprises. Pendant deux jours, la carte de la diplomatie économique sera évidemment jouée à fond. Car le Maroc et la France ont manifesté la volonté commune de hisser encore davantage le niveau de leur coopération. Mais, plus important encore, il s'agira de redéfinir les contours du partenariat bilatéral, certes exemplaire, mais largement perfectible. C'est dans cette optique d'ailleurs que plusieurs accords et contrats devraient être signés. Aujourd'hui, plus que jamais, dans un environnement où la concurrence est exacerbée, les deux pays ont besoin de se donner la main, tant sur le plan politique qu'économique, pour affronter les défis futurs. Cela se fera dans le cadre d'un partenariat repensé, ou réinventé comme aiment à le dire certains. Histoire de renforcer encore plus les liens séculaires qui unissent les deux pays. Histoire, aussi, d'entretenir la flamme des relations politiques et économiques chahutée par la conjoncture économique actuelle délicate. Conjoncture qui a d'ailleurs fait perdre à la France son rang de premier partenaire commercial du Royaume, au détriment de l'Espagne. Mais, que l'on se rassure, la France a bien l'intention de rétablir la hiérarchie dans ce sens, même si elle peut toujours se targuer d'être, entre autres, le premier investisseur dans le Royaume, avec des flux d'investissements directs qui ont atteint 919 millions d'euros en 2012, soit une progression de 21% par rapport à l'exercice 2011. A l'évidence, au lendemain de cette visite, il faudrait s'attendre à ce que le partenariat entre les deux pays se décline sous un autre prisme. Wait and see.