Dans le cadre de la stratégie Halieutis 2020, le secteur des assurances prendra plus d'ampleur et jouera pleinement son rôle, si la souscription d'assurance corps de pêche devient obligatoire. La compagnie d'assurance Atlanta accompagne la deuxième édition du Salon en mettant à la disposition des acteurs halieutiques des produits d'assurance innovants. Le point avec J. Benchekroun, Directeur général d'Atlanta. Finances News Hebdo : Quelles sont les motivations qui ont poussé Atlanta à accompagner le Salon Halieutis ? Jalal Benchekroun : Notre principale motivation est d'accompagner le Salon Halieutis dans ses différents objectifs. Ce salon, qui en est à sa 2ème édition cette année, s'inscrit dans le cadre d'une dynamique enclenchée par la stratégie Halieutis 2020. C'est un événement à dimension internationale donnant l'image d'un Maroc qui bouge, un vecteur de l'investissement dans le secteur, une plateforme élargie de rencontres et d'échanges entre les différents acteurs du secteur halieutique. Nous voulons aussi rendre profitables nos échanges avec les professionnels de ce secteur, par le biais de nos produits d'assurance sur corps et moteur de pêche. C'est une occasion d'être aux côtés desdits professionnels, pour entendre leurs doléances, connaître leurs soucis et difficultés et, surtout, leurs besoins en matière de gestion des risques. Laquelle gestion nécessite inévitablement des produits d'assurance innovants et des garanties idoines que nous pouvons concevoir pour suivre l'évolution de ce secteur et proposer, par conséquent, des solutions adaptées et personnalisées. F. N. H. : Votre compagnie a-t-elle des objectifs particuliers par rapport à l'événement ? J. B. : Nous pensons que les objectifs que nous nous sommes assignés par rapport à ce Salon sont principalement l'identification et la gestion des risques et la recherche des pistes d'amélioration qui est notre cœur du métier, notamment ceux en rapport avec la navigation, pêche séjour au port.., et la sensibilisation des acteurs halieutiques à ces risques. Nous pensons également qu'avec les perspectives de développement de ce secteur dans le cadre de la stratégie Halieutis 2020, en termes de chiffres et de volume, ces risques ne cesseront d'accroître, et notre rôle est de faire en sorte que actuels et futurs, ils soient endigués et mutualisés par des produits d'assurance qui sont déjà en cours sur le marché marocain, notamment l'assurance maritime. F. N. H. : Quel est votre avis sur l'assurance dédiée au secteur de la pêche ? Et quelles sont alors les parts de marché de votre compagnie ? J. B. : D'abord, il faut bien signaler qu'il n'existe pas des règles internationales régissant l'assurance maritime sur navire de pêche. Ensuite, il n'y a pas un niveau de couverture obligatoire puisque ceci n'est pas perçu comme un risque commercial, mais plutôt comme un problème que le propriétaire de navire de pêche doit résoudre avec son assureur. Pari ailleurs, le secteur des assurances prendra plus d'ampleur et jouera pleinement son rôle dans le cadre de la stratégie Halieutis 2020 si la souscription d'assurance corps de pêche devient obligatoire. Aussi, tenons-nous à signaler qu'au sein du secteur maritime (corps de commerce et corps de pêche) il y a aussi d'autres produits d'assurance à développer, notamment la responsabilité civile, les assurances sociales (accident de travail et maladie),... Concernant nos parts de marché, notre position est confortable sur ce créneau, et nos parts de marché sont plus au moins égales à celles des autres compagnies de la place. F. N. H. : Qu'en est-il du potentiel de développement de ce créneau ? J. B. : Nous pensons que le potentiel de développement est immense. Déjà, la stratégie Halieutis 2020 vise à tripler le PIB du secteur de pêche d'ici 2020 pour en faire un véritable moteur de croissance pour l'économie marocaine, accroître la valeur des exportations des produits de la mer et, surtout, réduire le poids de l'informel à 15%. Cela ne peut que participer positivement à l'assurance corps de pêche et augmenter son chiffre et son volume d'affaires. Et ce n'est pas juste l'assurance de corps de pêche qui en profitera, mais aussi l'assurance maritime sur facultés, puisque c'est de l'accroissement des importations de matière premières et des exportations des produits halieutiques dont il s'agit.