«Racine de vie» raconte l'histoire d'une jeune européenne, en souffrance existentielle, qui arrive au Maroc à la recherche de réponses. Béatrice Aurel, auteur du roman, nous raconte l'histoire de ce premier roman qu'elle vient de publier en hommage au Maroc. Finances News Hebdo : Vous venez de publier «Racine de vie», pourriez-vous nous raconter l'histoire de ce premier remon ? Béatrice Aurel : «Racine de vie» est un voyage à travers le Maroc. Il raconte l'histoire d'une jeune femme, Laura, en souffrance existentielle, qui part pour l'Afrique du nord en quête du sens de sa propre vie et se retrouve à Tanger en plein mois de Ramadan. Ce voyage va lui permettre de trouver des réponses à travers des rencontres et des amitiés qu'elle va nouer peu à peu. Cependant, au moment où la vie bat son plein et où elle parvient enfin à cicatriser ses blessures, son passé ressurgit, la rattrape et l'anéantit. Va-t-elle pouvoir s'en sortir grâce à l'amour qui croise son chemin ? Au lecteur de le découvrir. Disons que l'histoire est celle d'une femme à la recherche de sa racine de vie. Je pense que la dernière phrase du livre «Racine de vie» est aussi un voyage au cœur d'un pays à la découverte de l'être», résume en quelque sorte l'histoire de Laura. Le message que je voudrais passer par ce livre est que quelle que soit la culture, l'origine ou la religion, nous nous retrouvons tous à un moment donné face à certains principes universels. Lesquels principes font que la nature de l'âme humaine peut sublimer toutes les différences, permettant à deux individus apparemment sans points communs de se reconnaître. Dans cette fiction, j'ai introduit le personnage d'un petit garçon que je considère comme la coccinelle de Gotlib qui accompagne Laura et apporte une touche de tendresse à l'histoire. J'estime que l'introduction de l'enfance dans le livre est très importante. F. N. H. : Qu'est ce qui a déclenché en vous l'envie de publier un livre ? B. A. : C'est un rêve de toujours. J'ai, à partir de la préadolescence, écrit des poèmes et des histoires courtes que je n'ai jamais publiés parce que je ne me sentais pas prête. Pour moi, publier impliquait une responsabilité et un engagement vis-à-vis des lecteurs. J'avais aussi les contraintes de la vie qui ne me permettaient pas de me consacrer à l'amour de l'écriture. Cependant, une amie m'avait offert un livret «Plaisir d'écrire». Dans celui-ci, il y avait un article qui parlait des différentes manières d'aborder l'écriture d'un roman. Et c'est à ce moment-là que je me suis dit pourquoi ne pas réaliser ce que j'ai toujours aimé faire : écrire et partager ce que j'aime avec les autres. Je me suis donc lancée dans ce grand projet sans établir préalablement de plan, ce qui m'a permis d'avoir une certaine liberté. Il faut dire que c'était exaltant pour moi, j'ai éprouvé un plaisir et un bonheur à réaliser ce projet et j'ai su que jamais plus je n'arrêterais d'écrire. F. N. H. : De quoi vous êtes-vous inspirée ? B. A. : Mon inspiration a été le Maroc que j'ai découvert vers les années 80. Un Maroc qui accueillait, à l'époque, un grand nombre de jeunes Européens. Donc, les inspirations exprimées dans le livre sont celles que j'ai pu ressentir à travers certaines rencontres, et aussi à travers les sons, les odeurs, les paysages et les scènes de la vie quotidienne. F. N. H. : Quelles sont les difficultés auxquelles vous vous êtes confrontée ? B. A. : La difficulté, je dirais, est de parvenir à gérer la réalisation et l'accomplissement de ce projet dans la vie quotidienne, de se détacher des occupations et de trouver un sas qui nous coupe du milieu extérieur pour pouvoir plonger dans l'écriture. Il y a eu également la contrainte de l'édition puisqu'il me fallait trancher entre publier mon roman en France ou au Maroc. Pour que le prix soit abordable par le plus grand nombre de lecteurs, y compris le lectorat marocain, le livre a été édité au Maroc. Il faut dire aussi que j'ai été épaulée par des amis marocains qui m'ont beaucoup soutenue dans la concrétisation de cette aventure. F. N. H. : Pour conclure, quels sont vos projets futurs ? B. A. : Ce qui est sûr, c'est que cette première publication ne va pas être la dernière. Ce n'est que le début d'une nouvelle aventure que j'entame à mon propre rythme.