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«L’Afrique a droit à deux membres permanents au Conseil de sécurité»
Publié dans Finances news le 30 - 06 - 2005

La question des relations maroco-japonaises nourrit toujours les débats. Un exercice auquel s’est livré Son excellence l’ambassadeur du Japon au maroc, Seigi Hinata, à cœur ouvert. Pour lui, le Maroc devra fournir davantage d’efforts pour se faire connaître auprès des Japonais.
F. N. H. : Comment se traduit la présence japonaise ici au Maroc ?
Seigi Hinata : Le Japon vient en aide au Maroc dans le domaine sanitaire, l’éducation, les infrastructures, le maritime moyennant une assistante technique. C’est-à-dire qu’on envoie des experts volontaires. Ils sont une quarantaine qui s’activent ici au Maroc. Nous avons également un système d’aide aux petits projets que nous réalisons suivant les requêtes émanant d’ONG, que ce soit dans le domaine de l’irrigation, de l’équipement de dispensaires, de construction des classes pour les écoles primaires, de bitumisation des voies rurales pour faciliter le désenclavement de certains villages marocains.
Nous sommes actifs dans ces domaines, et nous espérons que les autorités marocaines vont penser à multiplier leurs efforts pour atteindre leur objectif de développement du Maroc en collaboration avec des donateurs comme le Japon et la France.
F. N. H. : Malgré les actions entreprises par le Japon au Maroc, les visites et les échanges culturels entre les deux pays demeurent minimes. Comment faire évoluer ces échanges d’après vous ?
S. H. : S. A. R. la princesse Lalla Salma se rendra au Japon très prochainement. Et il est temps d’accueillir S. M. le Roi au Japon aussi. Je pense que quand cette visite aura lieu, cela constituera un grand événement qui va permettre aux deux pays de mieux se connaître. Alors là, les échanges culturels devront se multiplier. Pour notre part, nous travaillons à ce que l’année prochaine soit l’année du Maroc au Japon et l’année du Japon au Maroc par le biais d’événements culturels organisés chaque mois.
F. N. H. : Le Japon est très intéressé par le secteur de la pêche au Maroc. Pourquoi n’y investit-il pas, que ce soit au niveau de la recherche ou des équipements ?
S. H. : J’ai visité dernièrement notre communauté de pêcheurs qui est à Las Palmas dans les Îles Canaries. J’ai appris que ses membres n’étaient pas retournés pêcher dans les eaux marocaines, puisque ce sont maintenant les Chinois qui viennent y pêcher 24h/24 avec une cinquantaine de bateaux.
F. N. H. : Le Japon qui est réputé pour son industrie automobile a choisi de s’établir dans des pays voisins… Quelle en est l’explication ?
S. H. : Récemment, Nissan, qui était un constructeur d’automobiles japonais, et qui est maintenant français, a décidé d’établir une usine en Egypte. Toyota aussi a ouvert un site en France.
Là, c’est aux autorités marocaines d’aller directement vers le constructeur et lui faire une offre plus compétitive. C’est aussi simple que ça.
F. N. H. : Vous avez cité, parmi les perspectives du Japon, la réforme des Nations Unies. Comment le Japon compte-t-il y procéder ?
S. H. : Un pays, à lui seul, ne peut pas atteindre un tel objectif. Ainsi, nous travaillons en concertation avec l’Allemagne, le Brésil et l’Inde pour présenter un projet-cadre de résolution, afin que cette résolution de réforme soit présentée à l’Assemblée générale de l’ONU très prochainement. Tous les membres seront réunis pour voter l’élargissement ou non du Conseil de sécurité. Nous œuvrons pour réunir beaucoup de pays afin de faire passer cette résolution d’élargissement et pour que l’Afrique ait droit à deux membres permanents dans ce Conseil de sécurité.
En guise de rappel, le Japon a contribué à hauteur de 19 %, juste après les Etats-Unis, aux 180 milliards de dollars que représente le budget de l’année 2005 de l’ONU.
F. N. H. : Si le Conseil vote pour l’élargissement, les nouveaux membres permanents auront-ils un droit de veto ?
S. H. : Les quatre pays qui présenteront cette résolution restent flexibles. Notre projet de résolution stipule que les nouveaux membres permanents du Conseil de sécurité, tout en obtenant le droit de veto, n’exerceront ce droit qu’à la révision du système de veto. Donc, durant les 15 années à venir, ils ne pourront exercer ce droit.
Maintenant, nous sommes en train de réunir les pays qui partagent cette même philosophie pour pouvoir faire passer cette résolution.
F. N. H. : Le Japon est lié aux Etats-Unis par un traité de sécurité. En tant que puissance non nucléaire, comment réagit votre pays à la menace de l’arme nucléaire nord-coréenne ?
S. H. : Nous œuvrons avec la Russie, la Chine, les Etats-Unis et la Corée du Sud pour faire pression sur la Corée du Nord afin que ce pays abandonne l’arme nucléaire et rejoigne la communauté internationale. Ainsi, nous pourrons entretenir avec lui des relations normales pour lui permettre de se développer.


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