33% des répondants ont qualifié de meilleure la situation actuelle de leur propre secteur en comparaison avec celle d'il y a 6 mois, contre seulement 16% trois mois plus tôt. La demande externe et les coûts de production sont les priorités d'un bon nombre d'opérateurs sondés. Les opérateurs s'attendent à des retombées positives de la loi relative aux délais de paiement. Après trois trimestres de recul, le moral des 500 plus grandes entreprises marocaines sondées par l'Observatoire de l'Entreprenariat s'est enfin amélioré. Les analystes de l'ODE se basent sur la confiance des dirigeants comme un baromètre de l'activité économique. L'indice est ainsi ressorti à 48,7%. Il est certes en dessous de 50%, mais il est tout de même en hausse de 3,5% par rapport à la précédente observation. D'après les analystes de l'Observatoire, cette amélioration du moral des managers du pays résulte essentiellement de l'émission réussie d'obligations souveraines pour 1,5 Mds $ en décembre dernier et le succès de la tournée Royale dans cinq pays du Golfe, avec à la clef un fonds de soutien de quelque 5 Mds de dollars au Royaume. Aussi, les prémices d'une campagne agricole meilleure que la précédente seraient également venues rassurer le milieu des affaires. Sur le plan macro-économique, le niveau de confiance est resté quasi-identique au score affiché lors du précédent trimestre. Ce constat s'explique essentiellement par la décélération de la demande étrangère et le récent maintien par Bank Al-Maghrib de son taux directeur inchangé à 3%. Plus précisément, 20% des sondés ont jugé inchangée la situation économique actuelle du pays par rapport à celle d'il y a six mois, 66% l'ont considérée moins bonne et à peine 14% l'ont estimée plutôt meilleure. L'optimisme est de mise Pour le prochain semestre, les dirigeants interrogés affichent de grands espoirs. Ils se basent sur les prévisions de croissance pour 2013 (entre 4% et 5% selon la Banque Centrale, 5,5% selon le FMI, 4,5% selon la Loi de Finances 2013). Ils s'attendent à une reprise plus palpable de la situation économique au prochain semestre. L'enquête relève aussi que malgré la conjoncture économique actuelle, jugée en quasi-stagnation, les entreprises de l'échantillon sont confiantes. Par branche d'activité, le climat reste orienté dans les mines, le tourisme, les NTI et les équipements automobiles. Ainsi, 33% des répondants ont qualifié de meilleure la situation actuelle de leur propre secteur en comparaison avec celle d'il y a 6 mois, contre seulement 16% trois mois plus tôt. De fait, le solde d'opinion qui en ressort s'établit à -18%, contre -35% un trimestre auparavant. Tout en plaçant beaucoup d'espoir dans une mise en oeuvre rapide de la Loi de Finances 2013 et la poursuite des grands projets nationaux, 58% des managers s'attendent à un maintien de la tendance haussière de leurs secteurs lors du prochain semestre. Enfin, et toujours dans cette lignée, 56% des dirigeants (contre 47% trois mois plus tôt), notamment confortés par les retombées positives attendues de la loi des délais de paiement sur leurs trésoreries, se disent optimistes pour leurs entreprises à l'horizon de juin 2013. Aussi, la demande externe et les coûts restent au cœur des priorités d'un bon nombre d'opérateurs sondés. En matière d'investissement, les professionnels affichent leur optimisme. Le raffermissement à fin octobre 2012 des importations de produits finis d'équipement (9,8%) abonde dans ce sens. Egalement interrogés sur leurs intentions de recrutement, les dirigeants sont plus nombreux (49%) à répondre positivement par rapport au trimestre précédent (43%). Les scores élevés des intentions d'investissement s'expliquent en grande partie par le fait que les entreprises, après une période d'expectative et d'attentisme, relancent d'abord l'outil de production avant de penser à recruter. Sur le plan sectoriel, les équipementiers automobile - en termes d'intentions d'investissement - et les NTI -en termes d'intentions d'embauche- sont les branches présentant les attentes les plus ambitieuses.