Le niveau de confiance relatif au paysage économique actuel est en léger retrait par rapport au second trimestre. Les retombées des cures d'austérité, menées par les pays partenaires, ont eu un effet néfaste sur la perception des managers. Les patrons fondent leurs espoirs sur le prochain semestre pour moult raisons… Pour ceux qui prétendent que les prévisions s'annoncent bonnes pour le reste de l'année en cours, l'enquête réalisée par l'Observatoire de l'Entrepreneuriat obtempère les pronostics publiés de part et d'autre. En effet, les résultats de l'enquête du 3ème trimestre relèvent que l'opinion des dirigeants des 500 plus grandes entreprises marocaines, traduite par l'indice de confiance, s'est certes maintenue à un niveau satisfaisant mais reste quasiment au même stade qu'au trimestre précédent. D'après l'ODE, même si le niveau de confiance relatif au paysage économique actuel est en léger retrait par rapport au second trimestre (-2,25 points), la récente observation constate surtout une érosion assez importante du taux de «haute confiance» chez les dirigeants marocains. Dans le détail, 41% des sondés ont estimé meilleure la situation économique actuelle du pays par rapport à celle d'il y a six mois, 29% l'ont jugée inchangée et 30% l'ont considérée moins bonne, soit un solde d'opinion de 11% en baisse de 10 points de pourcentage d'un trimestre à l'autre. Toutefois, dans l'attente de nouvelles mesures dans la Loi de Finances 2011, les dirigeants interrogés fondent de grands espoirs sur le prochain semestre et s'attendent à un raffermissement de la reprise économique. L'enquête relève également que les entreprises de l'échantillon se déclarent moins enthousiastes quant à la situation actuelle de leurs secteurs d'activité, alors qu'elles étaient résolument et fortement plus confiantes un trimestre auparavant. Par branche d'activité, le climat reste toutefois mieux orienté dans le BTP, la finance et les mines. S'agissant de l'évolution de l'activité de leur entreprise à l'horizon de mars 2011, la confiance des managers sondés est pratiquement au même niveau qu'au dernier trimestre, mais demeure nettement positive que celle affichée l'année dernière à la même période. Confortées tant par l'arrivée de France Telecom sur le marché marocain que par les avancées du projet de Renault, les entreprises opérant dans les télécoms et dans le secteur des équipements automobiles sont celles qui attestent des scores les plus significatifs. Toujours est-il que le début d'une nouvelle saison agricole, le marasme européen, la crise mondiale des céréales et la croissance salutaire du marché domestique, placent la pluviométrie, le comportement de la demande, la situation internationale, les cours et la disponibilité des matières premières en tête des évènements les plus suivis et les plus estimés. Dans ce contexte, l'investissement technologique de rupture et l'augmentation de la demande apparaissent, par ordre de priorité, comme les leitmotiv garants de l'amélioration de l'activité des répondants.