Hamid Tawfiki, administrateur-Directeur général de CDG Capital Casablanca vient d'accueillir l'International Développement Finance Club pour la réunion semi-annuelle de son groupe de pilotage. Créé en 2011, ce club regroupe 24 banques de développement nationales et régionales du monde. CDG et sa filiale CDG Capital en sont des membres fondateurs. Hamid Tawfiki présente les nombreuses actions de son groupe en matière de développement durable.
Propos recueillis par A. Hlimi
Finances News Hebdo : Que pèse l'IDFC aujourd'hui ? Hamid Tawfiki : Notre club regroupe 24 acteurs, qui pèsent 4.000 milliards de dollars d'actifs cumulés sous gestion. Les engagements annuels de cette communauté dépassent les 800 milliards de dirhams, dont 200 milliards de dollars de financements climatiques. Ce sujet est en tête de nos priorités aujourd'hui.
F.N.H. : Comment CDG et CDG Capital s'engagent-elles pour le climat ? H. T. : De plusieurs manières. Notre groupe et nos projets sont «irrigués» par le développement durable. En tant qu'acteur public ayant un mandat à long terme, nous avons la responsabilité de contribuer à la gouvernance collective et à l'action nécessaires pour lutter contre le changement climatique et atteindre les objectifs de développement durable. Ce cadre nous oblige à être plus précis dans la mesure des projets et leur conduite pour avoir le maximum d'impacts (emploi, climat, développement...). Le projet de dessalement de l'eau de mer d'Agadir, portés par nos filiales, est souvent cité comme un exemple parfait. Il y a aussi les projets d'efficacité énergétique sur lesquels nous nous positionnons. Nous avons également à cœur de construire durable. Dans le Private Equity aussi, nous accompagnons des entreprises dans leurs différents stades de développement, ce qui nous permet d'introduire un impact social et environnemental et une gouvernance qui s'améliorent. Ces aspects sont tous captés par la notion de développement durable.
F.N.H. : Comment aller plus vite dans ces objectifs ? H. T. : Pour accélérer les choses, il faut relever le niveau d'exigence et de pertinence dans le choix des projets. Il faut également gagner en crédibilité vis-à-vis de l'extérieur, du secteur privé. Il faut que tout le monde comprenne que, être rentable c'est aussi être durable. La rentabilité des investissements doit permettre de piloter ces objectifs. La durabilité des investissements est aujourd'hui un élément crucial pour le développement de notre pays. ◆
Encadré : IDFC et le Fonds vert pour le climat signent un partenariat Parallèlement aux réunions du groupe de pilotage d'IDFC au Maroc, une déclaration de partenariat a été signée entre IDFC et le Fonds vert pour le climat de la Banque mondiale pour lutter contre le changement climatique. Le Directeur général du Fonds a fait le déplacement à l'occasion. Ce partenariat porte sur le partage des connaissances pour le financement et l'action climatique, l'intégration des considérations climatiques dans le portefeuille des institutions financières, la facilitation de l'accès aux ressources du Fonds vert à travers le cofinancement des membres ainsi que la sensibilisation autour des questions climatiques. En conférence de presse, Rémy Rioux, président d'IDFC, a tenu à rappeler le caractère non politique de l'action de ce club qui regroupe des institutions de tous bords, sa gouvernance étant axée sur l'atteinte des objectifs de développement.