La coopération bilatérale Maroc – France prend incontestablement une nouvelle dimension. La venue du Premier ministre français au Maroc, Jean-Marc Ayrault, accompagné d'une forte délégation ministérielle et du patronat français est, sans aucun doute, une étape supplémentaire vers un rapprochement encore plus prononcé de la distance économique entre les deux pays. Cette visite symbolise, certes, une volonté commune de rehausser davantage le niveau des relations bilatérales, mais elle est surtout porteuse d'un message à peine voilé : la ferme résolution de la France de retrouver son rang de premier partenaire économique et commercial du Royaume. C'est dire que cette visite, au cours de laquelle plusieurs conventions vont être paraphées, a une couleur économique très soutenue. Cela justifie, du reste, que Ayrault ne soit pas venu l'escarcelle vide. Le Maroc et la France, ce sont un destin commun, une profonde et indéfectible amitié et des relations de partenariat franches dont les racines se prolongent loin dans le temps. De partenariat, il en sera donc beaucoup question durant ces retrouvailles. C'est légitime, car quand bien même les flammes de cette dynamique de partenariat ne se sont jamais éteintes, il paraît néanmoins nécessaire de les raviver de temps à autre afin de repousser qualitativement et quantitativement les frontières actuelles de la coopération économique et commerciale. Ce qui sera certainement fait. En tout cas, les opérateurs des deux pays, à travers la CGEM et le Medef, y comptent beaucoup. Surtout les patrons français, associés depuis toujours à toutes les sauces concoctées par le Royaume. Autrement dit, les grandes entreprises françaises accompagnent, depuis longtemps, pratiquement tous les projets structurants initiés par le Maroc. Le tramway de Casablanca, inauguré en grande pompe, hier, mercredi, par le Souverain, et le grand chantier du TGV devant relier Tanger à Casablanca en sont des exemples édifiants.