Les investissements financés par l'Agence française de développement (AFD) au Maroc en 2018 ont atteint 405,8 millions d'euros, a indiqué, mardi à Rabat, le directeur de l'Agence au Maroc, Mihoub Mezouaghi. S'exprimant lors d'une conférence de presse consacrée au bilan 2018 des activités de l'AFD au Maroc, M. Mezouaghi a fait savoir qu'au cours de l'année dernière, le soutien financier de l'AFD aux projets et aux politiques de développement du Royaume a confirmé un nouveau palier d'engagement, avec 405,8 millions d'euros, soit une hausse de près de 60% en 3 ans. “Il faut ajouter à ces financements ceux portés par la filiale Proparco, dédiée au secteur privé, qui s'élèvent pour 2018 à 20,2 millions d'euros”, a-t-il noté. Entre 2017 et 2021, ce sont au total 2 milliards d'euros d'investissement qui seront réalisés par l'AFD au Maroc, a rappelé M. Mezouaghi, précisant que les engagements se traduisent non seulement par des prêts à l'Etat et aux entreprises publiques, mais également par des subventions qui ont représenté, en 2018, près de 5,8 millions d'euros. Ces subventions permettent le financement d'actions de renforcement de capacité, d'assistance technique ou encore d'études, a-t-il expliqué, ajoutant que l'AFD a ainsi utilisé au Maroc l'ensemble de sa palette d'outils financiers, mais également sa capacité à mobiliser des financements extérieurs. En 2018, l'AFD a mobilisé, pour la première fois au Maroc, le Fonds Vert pour le Climat pour le financement d'un projet d'irrigation et d'adaptation de l'agriculture oasienne au changement climatique dans la province d'Errachidia, a-t-il fait observer. Pour l'année 2019, l'AFD compte maintenir “un niveau d'investissement supérieur à 400 millions d'euros”, a-t-il indiqué. Et d'ajouter que le portefeuille de projets de l'agence au Maroc sera orienté vers le renforcement de la cohésion sociale, en phase avec les priorités du gouvernement marocain en termes de soutien à l'emploi, notamment via l'entrepreneuriat et l'insertion économique des jeunes et de réduction des déséquilibres territoriaux, en privilégiant un accompagnement financier et technique aux collectivités locales. Des opérations pilotes seront aussi conduites dans les nouveaux secteurs d'intervention de l'AFD (sport, numérique, industries créatives et culturelles) et dans la promotion de l'intégration africaine, selon M. Mezouaghi. Par ailleurs, le Groupe AFD aspire à être une agence 100% accords de Paris et 100% lien social pour accompagner les trajectoires de transition vers des modèles de développement bas carbone et inclusifs, a-t-il souligné. “Ces orientations trouvent une forte incarnation au Maroc, premier pays partenaire dans le monde. La convergence et la cohésion sociale des territoires, l'élévation du capital humain, la transition énergétique, l'émergence d'écosystèmes industriels et agricoles comptent parmi les défis du nouveau modèle de développement du Royaume”, a-t-il ajouté. Pour ce qui est des engagements totaux du Groupe, ils ont atteint l'année dernière quelque 11,4 milliards d'euros, soit une hausse de plus d'un milliard par rapport à 2017, et plus de 40% en 3 ans.