Les décaissements de l'Agence française de développement (AFD) en faveur de ses partenaires au Maroc atteindront, à la fin de 2020, entre 300 et 350 millions d'euros, soit une hausse de plus de 30% par rapport à l'année précédente, a estimé le directeur de l'AFD au Maroc, Mihoub Mezouaghi. « Notre activité s'est fortement accrue dans le contexte de crise de Covid, découlant en partie du rôle contracyclique attendu des bailleurs publics internationaux », a expliqué le directeur de l'AFD au Maroc.
En ce sens, a-t-il poursuivi, « nous avons accéléré nos décaissements auprès de l'Etat, des opérateurs publics et du secteur bancaire pour un montant qui atteindra à la fin de l'année entre 300 et 350 millions d'Euros, soit une hausse de plus de 30% par rapport à 2019 ». En outre, le directeur de l'AFD a indiqué que sur les deux dernières années, 2019 et 2020, l'Agence aura signé des conventions de financement pour un montant de près de 900 millions d'Euros.
« Nous maintiendrons cette année un volume de nouveaux octrois de financement pour un montant proche de 400 millions d'Euros en 2020, parfaitement en ligne avec notre engagement d'investir 2 milliards d'euros entre 2017 et 2021 », a-t-il ajouté.
Il a noté dans ce sens que ce niveau d'investissement sera plus élevé au terme de cette période, et reste le plus élevé dans le portefeuille global de l'AFD qui couvre aujourd'hui plus de 120 pays.
Ainsi, les investissements de Proparco, dont l'exposition atteint aujourd'hui 100 millions d'Euros principalement en lignes de crédit au secteur bancaire privé, et en prises de participation dans des entreprises, vont s'accroître en 2021 sur la base d'un potentiel d'investissement de près de 250 millions d'Euros.
Pour sa part, l'agence de coopération technique Expertise France, qui devrait formellement rejoindre le Groupe AFD en 2021, a multiplié par 5 son volume d'activité au Maroc en 2020 par rapport à 2019, a-t-il fait remarquer.
Par ailleurs, Mihoub Mezouaghi a souligné que l'activité de l'Agence au Maroc a été marquée cette année par une diversification du dialogue partenarial tant sur de nouvelles thématiques innovantes, comme par exemple le lancement d'un programme de start-up d'Etat, l'appui aux industries culturelles et créatives ou encore la promotion de la contribution socio-économique du sport, que sur l'animation d'une réflexion stratégique sur les politiques publiques avec le ministère des Finances et des think tanks marocains.