Le continent africain enregistre des taux de croissance de plus de 4% sur la décennie. Le bilan de la seconde édition du Forum international Afrique Développement reste positif. La seconde édition du Forum international Afrique Développement, tenue récemment, a été une vraie réussite. Une assistance prestigieuse composée de plus de 1.300 décideurs économiques et politiques de haut rang, venus de 12 pays du continent africain, témoigne de la vitalité de la coopération Sud-Sud dans un contexte très austère. «Si l'idée de l'intégration régionale est évidente et a démontré sa puissance dans d'autres régions du monde, nous nous accordons à constater que son chemin d'application est long et complexe sous nos cieux africains», annonce M. El Kettani, président d'Attijariwafa bank dans son allocution d'ouverture du Forum. Par ailleurs «le renforcement de la coopération Sud-Sud n'est pas une alternative à la coopération Nord-Sud. Elle en est le complément qui viendrait conforter l'adaptabilité et la compétitivité», s'empresse-t-il d'ajouter. Il est donc du devoir des entreprises et des opérateurs économiques, toutes catégories confondues, de jeter les jalons d'une coopération Sud-Sud. Il ne faut pas perdre de vue que l'Afrique se trouve à la croisée des chemins et au paroxysme de ces paradoxes. Les yeux du monde sont rivés sur le continent, considéré comme l'une des «ultimes niches de croissance à hautes valeurs ajoutées». Il est aussi considéré comme le futur atelier et grenier du monde, et enregistre des taux de croissance aujourd'hui supérieurs aux zones les plus développées (TCAM : +4% sur la décennie). Il demeure cependant parmi les moins socialement évolués (Source : rapport CNUCED sur l'attractivité IDE). D'après le président d'Attijariwafa bank, ce que le monde vit aujourd'hui n'est pas anondin. Nous entrons aujourd'hui de plain-pied dans une nouvelle ère mondiale où les référentiels sont mis à l'épreuve et les règles du jeu remises à plat. Il s'avère donc plus judicieux de donner du tonus à ce partenariat. Cette réalité, Attijariwafa bank l'a bien comprise. 16.000 collaborateurs, 2.500 agences, 6 millions de clients constituent la preuve qu'en Afrique, aujourd'hui, la volonté et la persévérance peuvent être payantes pour les entreprises du continent et leur permettre de rivaliser avec leurs consoeurs sous d'autres cieux. Au bilan de cette deuxième édition, 1.300 rendez-vous d'affaires ont été concrétisés le premier jour et 2.300 rendez-vous ont été demandés pour le lendemain. Au top 5 des secteurs les plus sollicités, on retrouve l'agro-industrie (250 rendez-vous), les BTP (200 rendez-vous), le Négoce et la Distribution (180 B to B), les IMME (120 B to B) : le transport et la Logistique (100 B to B). «Pas d'intégration régionale, pas de progrès commun. Faut-il en dire plus. Je ne le crois pas : actons des projets de transport et de logistique, faisons émerger des acteurs logisticiens régionaux et, surtout, faisons-les aboutir...», conclut M. El Kettani. Dossier réalisé par S. E., I. B. & A. H.