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Textile-Habillement : Un réel manque à gagner
Publié dans Finances news le 08 - 11 - 2012

Avec un chiffre d'affaires de 30 Mds de DH à l'export et une estimation du C.A de 40 Mds de DH du marché local, le secteur du textile et de l'habillement n'assume toujours pas son rôle de locomotive.
Le benchmarking entre les modèles de l'industrie textile marocain et turc montre que des maillons manquent encore à notre chaîne de valeur.
Un programme d'appui au secteur a été institué par l'Etat pour assurer son émergence.
Le secteur du textile et de l'habillement constitue l'un des piliers majeurs de l'économie nationale avec une contribution à hauteur de 7% au PIB national, de 24% des exportations et figure parmi les premiers employeurs industriels avec près de 40% des emplois industriels nationaux.
Le secteur a été fortement secoué par la crise qui touche les principaux clients, notamment l'Espagne et la France qui monopolisent plus de 70% de nos exportations.
Cependant, malgré une conjoncture difficile et un climat économique européen morose, les professionnels restent optimistes quant aux réalisations de l'année en cours. Ils prévoient même une hausse du chiffre d'affaires à l'export à fin 2012.
L'activité reste cependant très fragile, étant confrontée à une concurrence de plus en plus vive de la part des Turcs, des Tunisiens et des Asiatiques aussi bien sur le marché local que sur le marché mondial.
Mohammed Berrada, PDG de la Sonatex (Société Nationale de Textile), estime que cette industrie connaît les mêmes problèmes que ceux dont souffrent les autres branches industrielles.
L'ouverture des frontières, selon lui, est l'une des principales causes de cette situation pour plusieurs raisons : le manque de vision dans le processus d'intégration de la filière qui serait de nature à augmenter la valeur ajoutée de la branche et sa compétitivité, le dumping chinois avec une monnaie sous-évaluée, les faibles investissements de modernisation dans la branche en raison de la baisse de rentabilité...
À l'export, le secteur a réalisé près de 30 Mds de DH de chiffre d'affaires en 2011, avec des prévisions qui tablent sur un C.A de 31 Mds de DH à fin 2012 selon les professionnels. Rappelons que le secteur a bénéficié, depuis quelques années, de plusieurs atouts, notamment : un cadre global incitatif englobant un ensemble de mesures d'encouragement à l'investissement à caractère fiscal, financier, juridique et social ; la création des plateformes industrielles d'investissement (P2I) ; la réactivité de production et de livraison...
En revanche, l'activité nécessite un nouveau coup de fouet pour s'aligner sur ses principaux concurrents à l'échelle internationale et réorienter des priorités vers le marché local dont le chiffre d'affaires est estimé à 40 Mds de DH, principalement monopolisé par la contrebande et l'informel. À ce propos, une nouvelle stratégie est en phase d'élaboration pour les dix années à venir.
Faut-il s'inspirer du modèle turc ?
Depuis quelques années, la Turquie est mise en avant comme exemple à suivre pour les pays du Moyen-Orient, aussi bien sur le plan politique qu'économique. L'une des filières qui a donné des résultats plus que satisfaisants est le textile et l'habillement qui joue le rôle de locomotive du développement économique du pays. Une histoire qui remonte au 16ème et au 17ème siècle, à l'époque Ottomane lorsque la production textile avait été généralisée et avait atteint une amélioration très avancée. Aujourd'hui, la Turquie est considérée par les professionnels comme le plus gros bassin de production textile européen. Un niveau de compétitivité très élevé qui a permis à l'industrie turque du textile et du prêt-à-porter de concurrencer les 10 plus grands producteurs mondiaux de textile.
Elle est ainsi le 4ème plus grand fabricant du monde du prêt-à-porter et le 8ème plus grand exportateur de textile avec une valeur de production de plus de 20 milliards de dollars. Elle est également le 7ème plus grand producteur de coton fibre au monde et l'un des plus grands producteurs de coton brut avec 2,5 millions de tonnes par an.
Des performances dues aux infrastructures techniques modernes, à une main-d'œuvre qualifiée, à une croissance de la capacité de production, à une matière première de bonne qualité...
L'industrie textile turque a su conquérir les marchés mondiaux, spécialement le marché européen, puisque la valeur des exportations est de 5,4 milliards de dollars, dont 49% sont destinés aux pays de l'UE. Selon les données de l'AMITH, le pays est le 2ème fournisseur de vêtements de l'UE avec 12,1% de parts de marché en 2011, tandis que le Maroc n'est qu'à la 6ème position avec 3,2% de part de marché.
Le benchmarking entre le modèle marocain et celui de la Turquie révèle que sur notre chaîne de valeur, il y a des maillons qui manquent. D'après Latifa Chihabi, Directrice générale de l'ANPME (Agence nationale pour la promotion de la petite et moyenne entreprise), malgré les efforts déployés par l'Etat marocain pour dynamiser le secteur, 3 maillons de la chaîne manquent.
Le premier maillon, ce sont les agrégateurs dont le rôle est de démarcher des donneurs d'ordre internationaux à travers une offre de services intégrée et à forte valeur ajoutée. Ils se chargent d'agréer les sous-traitants, de trouver de nouveaux marchés, de faire du marketing et de développer la créativité...
Deuxième maillon manquant: les converteurs, dont la mission est l'approvisionnement des intrants nécessaires à l'activité de production, soit de la matière première, à temps : tissus, accessoires de bonne qualité...
Le dernier maillon, ce sont les distributeurs qui assurent le développement et la commercialisation des marques marocaines.
À cet effet, l'Etat a mis en place, dans le cadre du Pacte National pour l'Emergence Industrielle et en partenariat avec l'ANPME, la CCG, l'AMITH et les banques, un programme d'appui pour assurer l'émergence du secteur textile et habillement.
Le programme consiste à procurer aux bénéficiaires un soutien financier sous forme de prime à l'export pour les agrégateurs, de prime à l'investissement pour les converteurs et distributeurs, ainsi qu'un produit de garantie afin d'améliorer le financement de leurs cycles d'exploitation.
Un appel à manifestation d'intérêt (AMI) pour la sélection des trois acteurs a été lancé, avec pour objectif de retenir 5 agrégateurs, 5 distributeurs et 3 converteurs.
Après étude des dossiers, la commission a retenu 4 agrégateurs sur une dizaine, 1 distributeur sur un candidat présenté et 1 converteur sur deux dossiers présentés.
Pour la période 2012-2016, le programme prévoit une subvention de 112,4 MDH pour accompagner les 3 acteurs. On prévoit également la réalisation de 3,6 Mds de DH de chiffre d'affaires additionnel consolidé, dont 2,75 Mds de DH réalisés à l'exportation et la création de 786 emplois à l'horizon 2016.


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