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Pharmacie vétérinaire et secteur avicole
Publié dans Finances news le 02 - 06 - 2005

La pharmacie vétérinaire au Maroc est un secteur qui s’est développé avec la croissance de
l’élevage avicole. C’est dire que c’est un marché très étroit, qui subit malencontreusement les déboires du secteur avicole. Pourtant, l’histoire avait si bien commencé.
Le Maroc a un élevage qui se profile sous deux aspects. Premièrement, un élevage traditionnel des ruminants (bovins, ovins et caprins) et un élevage plutôt industriel, celui lié au secteur avicole qui s’est largement développé au Maroc depuis les années 80. Celui-ci, contrairement au premier, n’est pas dépendant des productions de l’exploitation. Ainsi, avant de se lancer dans un projet pareil, on construit le bâtiment, on achète les poussins, les aliments… Ensuite, commence la production.
Depuis les années 80 et jusqu’en 2000, le secteur avicole s’est développé avec une croissance assez importante, allant de 15 à 20 % en moyenne. Du coup, tout le monde s’est rué vers cet élevage qui, depuis l’année 2000, a connu une croissance beaucoup plus modeste de l’ordre de 3 %. Dès lors, le secteur stagne et traîne de gros problèmes derrière lui.
Un bon début
L’élevage avicole a apporté ce qui commençait à manquer aux autres secteurs suite aux périodes de sécheresse et à l’amplification de l’exode rural. Le développement de ce secteur a eu un impact positif sur d’autres créneaux, notamment la pharmacie vétérinaire.
Jusqu’aux années 80, c’était l’Etat qui achetait aux marchés publics. Le type de médicaments se limitait aux antiparasitaires et aux vaccins pour moutons et bovins. A partir des années 80, il y a eu la première loi vétérinaire qui réglementait aussi bien l’installation des vétérinaires dans le secteur privé que le développement de la pharmacie vétérinaire de manière spécifique, donc des structures ou des sociétés montées par les vétérinaires. Auparavant, c’était les pharmacies ordinaires qui avaient de petits départements assurant la vente de produits vétérinaires. Dès cette époque, la pharmacie vétérinaire est entrée dans une phase privée. Les vétérinaires sont devenus de véritables acteurs du secteur; ce qui a permis la constitution, de 1982 à ce jour, d’une vingtaine d’unités spécialisées soit dans l’importation, soit dans la fabrication ou sont de simples grossistes. Aujourd’hui, seules 16 structures sont opérationnelles. Leurs activités sont axées soit sur l’importation, la fabrication ou, dans une moindre mesure, l’exportation Les premières statistiques visant à déterminer la taille de ce marché, et dont les résultats ont été connus cette semaine, font état d’un chiffre d’affaires global de 480 millions de DH, à hauteur de 50 % réalisés par le secteur avicole et 50 % par le secteur traditionnel des ruminants. Les 16 entreprises emploient à peu près 400 personnes. Depuis l’an 2000, la fabrication s’est quelque peu développée.
Destin commun
«Le domaine avicole industrialisé est totalement médicalisé, peut-être même surmédicalisé contrairement à celui des ruminants qui est sous-médicalisé. Ceci pour dire que, quand on regarde la valeur du chiffre d’affaires qui est insignifiant par rapport au marché et totalisant 16 opérateurs seulement, c’est vraiment minime par rapport au marché mondial», explique Dr. My Abdellah Lamraoui, Président de l’Association nationale de la pharmacie vétérinaire et PDG de Fedavet
En même temps, vu les prix des produits vétérinaires, d’autres concurrents sont entrés en jeu, par la petite porte. Actuellement, le quart sinon le tiers des médicaments utilisés au Maroc, surtout dans l’élevage avicole, émane de la contrebande ou de la contrefaçon.
Et encore, le secteur n’est pas au bout de ses peines puisque des marchés mondiaux se sont mêlés à la course. Même si les différents accords de libre-échange, signés avec le Maroc, n’auront aucun impact direct sur les médicaments vétérinaires, les conséquences sont inévitables concernant la structure de l’élevage au Maroc dans la mesure où cela peut influer sur l’évolution du marché.
«C’est pourquoi j’ai voulu mettre le parallèle entre la pharmacie vétérinaire et l’évolution du secteur de l’élevage. Parce que c’est un corollaire et c’est le développement et l’évolution du cheptel qui vont déterminer les conditions futures du marché de la pharmacie
vétérinaire», souligne Dr. Lamraoui.
Jusqu’à maintenant ces accords suscitent une crainte pour le secteur avicole parce que nos prix sont à peu près deux à trois fois plus chers que ceux des Etats-Unis ou du Brésil. Ils sont également plus chers qu’en Europe. Aujourd’hui, d’autres zones exportatrices entrent en jeu, il s’agit de l’Asie malgré la menace de la grippe aviaire.
«Notre problème est que nous sommes chers au niveau de la production. Nous risquons d’avoir des produits très bon marché qui viennent d’ailleurs. Maintenant, l’accord avec les Etats-Unis nous accorde d’ici 2025 pour que la production avicole puisse retrouver une bonne compétitivité», explique Dr. Lamraoui.
Mais voilà, le secteur est très peu structuré, la circulation des médicaments de contrebande y est prédominante et l’Etat ne semble pas prendre au sérieux la concurrence qui risque de s’installer d’ici peu.


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