Une journée d'étude sur «le Marché de l'art : liberté, droits, régulation» a été organisée par le syndicat des artistes plasticiens. Artistes et experts nationaux et internationaux ont débattu des différents obstacles et difficultés du marché de l'art au Maroc. Le syndicat des artistes plasticiens, avec le soutien du ministère de la Culture, a organisé récemment une journée d'étude sur «Le marché de l'art : liberté, droits, régulation». Une rencontre à laquelle ont assisté des experts nationaux et internationaux ainsi que d'éminents artistes marocains qui ont débattu des différents aspects du marché de l'art au Maroc et d'ailleurs, et des contraintes auxquelles sont confrontés les intervenants dans ce domaine. À cette rencontre a assisté Nabil Benabdellah, ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville, à la place du ministre de la Culture, empêché. Il a rappelé que «l'art plastique souffre de plusieurs difficultés comparativement avec les autres arts malgré les avancées enregistrées, notamment en matière de créativité». L'organisation d'une telle manifestation est donc indispensable pour trouver des solutions concrètes afin de régulariser ce marché au Maroc. Le président du syndicat des artistes plasticiens, Abdellatif Zine, nous a confié que l'organisation d'une telle rencontre est une nécessité puisqu'aujourd'hui il y a un vide juridique aussi bien pour réguler la profession que pour les galeries, les musées, le ministère, les marchands... «Nous manquons d'un arsenal juridique et d'experts spécialisés dans chaque discipline des beaux-arts pour pouvoir accompagner cet engouement pour des œuvres marocaines qui valent aujourd'hui des milliards de dirhams», a-t-il précisé. Aujourd'hui, le ministère compte travailler avec les différents acteurs du secteur culturel, malgré les moyens limités, pour mettre en place un cadre réglementé du marché de l'art dans l'intérêt de notre patrimoine culturel et des artistes marocains qui se voient lésés du fait de ce vide juridique. Présent à cette rencontre Claude Mollard, ex-secrétaire général du Centre Georges Pompidou, juge à la Cour des comptes en France, fondateur de l'ingénierie culturelle, photographe et écrivain, a rappelé que cadrer le marché de l'art est indispensable puisque les œuvres n'ont pas uniquement valeur sentimentale ou artistique mais également économique puisque l'art est devenu un business en pleine croissance. En effet, de plus en plus d'investisseurs choisissent le placement en œuvres d'art, du fait de la conjoncture actuelle leur permettant de faire circuler d'importantes sommes d'argent, sans être assujettis à aucun contrôle.