La crise en Europe et les ALE conclus par le Royaume entraînant un démantèlement tarifaire, ont impacté l'activité des sidérurgistes du Maroc. Ils ont été pénalisés par la montée en puissance des importations, surtout au cours du premier semestre. Regroupés autour de l'ASM, les professionnels du secteur sont montés au créneau et ont obtenu une réponse favorable de la part du ministère du Commerce extérieur à leur requête, dans le cadre d'une recherche concertée de solutions pour le développement pérenne du secteur. Le département de tutelle s'est engagé à lancer une enquête en vue d'appliquer des mesures de sauvegarde provisoires et éventuellement l'instauration de mesures définitives, conformément aux accords signés par le Maroc. «C'est un secteur stratégique pour notre pays. Il réalise un chiffre d'affaires de 13,6 Mds de DH, emploie 6.000 personnes et assure un investissement de 11 Mds de DH», a souligné Ayoub Azam. Le président de l'ASM a précisé que «les mesures de sauvegarde permettront l'application de mesures de défense commerciale non tarifaires durant une période de 8 ans, exceptionnellement prolongée de 10 ans. Cette période permettra aux professionnels du secteur d'accélérer et de renforcer son développement sur 7 axes prioritaires : intégration en amont, efficience énergétique, investissements technologiques, qualification des ressources humaines, renforcement de la réglementation, amélioration des coûts logistiques et diversification de l'offre-produit. Des axes qui conduiront cette industrie marocaine encore jeune à renforcer naturellement ses facteurs de compétitivité lui permettant de s'inscrire dans une économie ouverte et mondialement en restructuration.