Said Amzazi, ministre de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. - Le programme national de généralisation du préscolaire démarre la semaine prochaine. - 4.000 nouvelles classes seront ouvertes dès la rentrée 2018-2019.
Le programme national de généralisation et de réforme de l'enseignement préscolaire, qui sera lancé la semaine prochaine sous le Haut patronage du Roi Mohammed VI, aspire à la réalisation d'un taux de préscolarisation de 100% à l'horizon 2027-2028 et de 67% au titre de l'année 2021-2022 en tant qu'objectif périodique, a indiqué, jeudi à Rabat, le ministre de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Said Amzazi.
Dans un exposé présenté devant le Conseil du gouvernement, Amzazi a indiqué que la réalisation de ce programme nécessite 57.000 classes supplémentaires et 55.000 éducateurs, pour un coût annuel additionnel de 3 milliards de dirhams (MMDH), a rapporté le ministre délégué chargé des Relations avec le parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, lors d'une conférence de presse à l'issue de ce conseil. Amzazi a également passé en revue les indicateurs les plus révélateurs du secteur, faisant savoir que sur 1,426 million d'enfants en âge de préscolarisation, seulement 699.000 sont inscrits dans des établissements préscolaires, soit un taux de 49%, dont 35% se trouvent en milieu rural. Ce programme, qui sera opérationnel dès la rentrée 2018-2019 et qui connaitra l'ouverture de 4.000 classes, l'inscription de 100.000 enfants supplémentaires et la formation de 28.000 éducateurs et 950 animateurs pédagogiques, vise à améliorer la qualité de l'enseignement préscolaire et à réhabiliter l'enseignement préscolaire originel, avec l'instauration d'un mécanisme d'insertion du préscolaire dans l'enseignement primaire et la mise en place de programmes de formation fondamentale et continue au profit des éducateurs. Aussi, afin de réussir ce programme, le gouvernement œuvrera à adopter un modèle économique instituant un partenariat efficace entre l'ensemble des intervenants des secteurs public et privé, de la société civile et des collectivités territoriales. Concernant les défis actuels que connaît l'enseignement préscolaire, le ministre a relevé notamment l'insuffisance des financements, l'absence d'un cadre référentiel unifié ainsi que la disparité entre les milieux rural et urbain, outre le manque des mécanismes de contrôle et d'évaluation. Amzazi a, dans ce cadre, insisté sur la nécessité d'adopter une stratégie nationale efficace pour mener une réforme profonde du système de l'enseignement, qui repose sur la généralisation et le développement de l'enseignement préscolaire, une condition sine qua non pour la réussite scolaire et la lutte contre l'abandon scolaire et pour l'insertion des futurs élèves dans la société et le marché d'emploi.