Les prix du pétrole se stabilisaient vendredi en cours d'échanges européens, restant proches de ses plus hauts en trois ans et demi. En fin de matinée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 77,48 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse d'un cent par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de juin prenait 11 cents à 71,47 dollars. Les cours avaient atteint jeudi leurs plus hauts depuis novembre 2014, à 78 dollars pour le Brent et à 71,89 dollars pour le WTI. «La tendance à la hausse provoquée par la sortie américaine de l'accord sur le nucléaire iranien a été confirmée par les tensions géopolitiques au Moyen-Orient, qui menacent de perturber la production», ont commenté des analystes. L'armée israélienne a indiqué jeudi avoir frappé des positions iraniennes en Syrie, en affirmant riposter à des attaques de l'Iran sur la partie du Golan syrien sous son contrôle.
Un baril à plus de 100 dollars ?
«Il se pourrait que les baisses de production volontaires de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), les sanctions contre l'Iran et les soucis de l'industrie vénézuélienne forment une combinaison à même de faire grimper le baril au dessus de 100 dollars», ont estimé des analystes notant que «tout dépendra de la réponse de l'Opep aux évènements de la semaine». L'Opep, qui s'est associée fin 2016 à dix autres producteurs pour limiter leurs extractions et rééquilibrer le marché mondial, pourrait reprendre son rythme de production habituel. L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial et figure de proue de l'Opep, a d'ores et déjà annoncé mercredi être prête à empêcher des pénuries d'approvisionnement.