- Ryad continue de souffler le chaud et le froid concernant l'introduction en Bourse d'Aramco.
L'Arabie Saoudite envisage de plus en plus de n'introduire le géant pétrolier Saudi Aramco qu'à la Bourse de Ryad, alors que les projets de cotation sur une place étrangère comme Londres ou New York sont fragilisés. Le royaume wahabite espère obtenir en juin le statut de pays émergent de la part du fournisseur d'indices MSCI, ce qui l'aiderait à attirer des fonds occidentaux aux côtés d'investisseurs venus de Chine, du Japon et de Corée du Sud. «Je dirais qu'il y a environ une chance sur deux pour qu'il n'y ait pas d'IPO internationale», a déclaré une source de premier ordre proche de ces préparatifs qui, selon elle, s'avèrent décevants. L'Arabie Saoudite prévoit de coter jusqu'à 5% du capital de Saudi Aramco dans une opération qui valoriserait la compagnie à environ 2.000 milliards de dollars (1.623 milliards d'euros), ce qui serait la plus grande IPO jamais réalisée dans le monde. Le ministre saoudien de l'Energie, Khalid al Falih, a déclaré la semaine dernière qu'Aramco était trop importante pour prendre le risque d'une cotation aux Etats-Unis au regard des écueils juridiques, comme les poursuites engagées contre des compagnies pétrolières concurrentes pour leur rôle dans le changement climatique. Ryad a affirmé aux autorités britanniques que Londres avait de bonnes chances d'être choisie pour l'IPO d'Aramco, mais pas avant 2019, a rapporté lundi 12 mars le Financial Times. La compagnie saoudienne a déclaré lundi (12 mars) qu'elle continuait de réfléchir aux conditions de son IPO et que diverses options étaient activement examinées. Une décision finale sera prise par le prince héritier Mohamed ben Salman, qui supervise la politique économique et pétrolière du royaume. Selon des sources, il faut au moins six mois pour préparer une IPO, ce qui signifie qu'une décision devra être prise en avril prochain pour une introduction en Bourse cette année. ■