Kimmo Tiilikainen, ministre finlandais de l'Environnement, de l'Energie et du Logement et Miriem Bensalah-Chaqroun, présidente de la CGEM - Le transfert des technologies propres au cœur des entretiens entre les secteurs privés des deux pays. - Les entreprises finlandaises sont à la recherche de partenaires au Maroc.
Les secteurs de l'énergie et de l'environnement au Maroc sont, depuis quelques années, dans la ligne de mire des investisseurs étrangers. La visite d'une importante délégation finlandaise au Maroc ne fait que confirmer l'intérêt grandissant que suscite le secteur des énergies renouvelables, de l'efficacité énergétique, de la gestion des déchets ou encore du dessalement d'eau de mer. 19 représentants d'entreprises finlandaises opérant dans les secteurs de l'eau, de l'énergie et de la bio-économie ont fait le déplacement en vue de renforcer le partenariat entre le Maroc et la Finlande, de partager l'expertise acquise dans ce domaine, mais aussi, de créer des partenariats d'affaires avec les opérateurs du Royaume. Les rencontres BtoB entre les entreprises marocaines et finlandaises ont d'ailleurs porté sur les synergies à mettre en place pour tirer profit des opportunités qu'offre l'économie circulaire au Maroc. «Cette visite d'Etat témoigne de la volonté des deux pays de renforcer leur coopération dans ce domaine et de créer des joint-ventures dans le secteur des technologies propres afin d'ouvrir la voie de la croissance verte et de l'économie circulaire», a déclaré le ministre finlandais de l'Environnement, de l'Energie et du Logement, Kimmo Tiilikainen. Et d'ajouter que face aux défis environnementaux qui menacent l'avenir de la planète, les Etats n'ont d'autres choix que d'investir dans les technologies propres. Les Finlandais ne sont pas venus les mains vides. Dans leurs bagages, des solutions pratiques à de nombreux défis environnementaux que le Maroc devra relever. Un transfert de technologies dont le pays a grandement besoin afin de rattraper le retard enregistré dans le domaine des traitements des eaux pures et usées, de la gestion des déchets, de la collecte ou encore que de la valorisation énergétique. Pour donner un ordre de grandeur, il faut savoir que la Finlande revalorise 97% de ses déchets ménagers. Le Maroc s'est fixé comme objectif d'atteindre une part de 20%, à l'horizon 2020. C'est dire le long chemin qui reste à faire dans ce domaine, a d'ailleurs reconnu Miriem Bensalah-Chaqroun, présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). La patronne des patrons n'a pas manqué de rappeler l'engagement du secteur privé national dans la promotion de l'économie circulaire, mettant l'accent sur l'importance de ce partage et de cet échange, pour accélérer la mise en place de la Stratégie nationale de développement durable, récemment adoptée. ■