Meriem Bensaleh, première présidente de la CGEM, dans toute l'histoire de cette institution. Forte de son expérience professionnelle, elle a été plébiscitée et a même reçu le soutien du président sortant Mohamed Horani, candidat à sa propre succession. Avec son binôme Salah Eddine Kadmiri, la présidente de la CGEM ambitionne le renforcement du tissu industriel et l'amélioration de la compétitivité de l'offre Maroc. Elle nous dévoile également quelques mesures de fond qui vont marquer son mandat. Après la déception des législatives qui n'ont porté qu'une seule femme au sein de l'équipe gouvernementale, l'élection d'une femme à la tête du patronat marocain arrive comme un baume au cœur. Le plébiscite de Meriem Bensaleh, candidate à la présidence de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc, a créé une première dans l'histoire de l'instance représentative du patronat marocain. Elle deviendra la première femme présidente de cette confédération, ce 16 mai, jour de l'Assemblée Générale Elective du patronat. La Directrice générale des Eaux Minérales d'Oulmès, n'en est pas à son coup d'essai, puisqu'elle a brigué d'autres responsabilités dans sa carrière. Forte de son expérience bancaire, elle a modernisé l'entreprise familiale pour en faire un groupe moderne et dynamique. Meriem Bensalah a également mené de main de maître des manifestations aussi bien économiques que culturelles. Présidente du Centre euro-méditerranéen de l'arbitrage et de la médiation, Meriem Bensaleh vient d'être désignée par SM le Roi membre de la Haute instance du dialogue national sur la réforme de la Justice. Avec un palmarès pareil, le soutien inconditionnel dont a joui sa candidature coule de source puisque l'AFEM s'est mobilisée pour cette candidature qui rétablit un peu de parité au sein de la CGEM, de même que le président sortant et candidat à sa propre succession, Mohamed Horani, a soutenu la candidature de Bensaleh. Et surtout que derrière cette candidature, avec son binôme Salah Eddine Kadmiri, Meriem Bensaleh compte mener un programme amitieux. En effet, cette élection survient dans un contexte où la croissance du Maroc s'est contactée sous l'effet de la crise mondiale, des mouvements sociaux et d'une campagne agricole mitigée. Dans ce sens, la question qui se pose est quel rôle pour le patronat marocain ? Une question à laquelle Meriem Bensaleh nous répond par des actions concrètes. «La situation est, comme vous la décrivez, difficile. Mais le patronat marocain ne doit pas baisser les bras pour autant. Il faut, au contraire, rester vigilant et redoubler d'efforts pour la préservation des emplois et améliorer la croissance. Il y a d'abord les mesures d'urgence, propres à certains secteurs ou à certaines régions. Lors de notre campagne électorale, nous sommes partis à la rencontre de plus de 500 chefs d'entreprise représentant différents secteurs d'activité dans 10 régions. Nous avons noté leurs doléances les plus urgentes et nous nous sommes engagés à les transmettre et à les défendre auprès des autorités compétentes. Puis il y a les mesures de fond. Dans notre plateforme, nous ambitionnons de renforcer notre tissu industriel et d'améliorer la compétitivité de l'offre Maroc à travers plusieurs mécanismes. Nous réclamons une fiscalité plus équitable et une amélioration de l'environnement juridique de l'entreprise. Nous demanderons que davantage de PME et d'entreprises marocaines soient impliquées dans la réalisation de grands chantiers structurants. Il est nécessaire, de notre point de vue, d'adapter les filières de formation aux besoins du marché du travail, surtout dans les régions qui accueillent de grands projets comme le parc solaire d'Ouarzazate ou l'agropole de Meknès. En bref, il est nécessaire de faciliter la vie aux chefs d'entreprise afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle dans la réalisation de croissance et la participation dans le développement économique et social du pays», explique Meriem Bensaleh à Finances News Hebdo. On lui souhaite bon vent pour son mandat !