La Commission européenne a reçu un nouveau mandat pour la réouverture des négociations du protetocole d'accord avec le Maroc. Les entretiens du ministre Aziz Akhennouch et son homologue espagnol Miguel Arias Canete ont porté sur la coopération dans les domaines de la pêche et de l'agriculture. Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime et son homologue espagnol, Miguel Arias Canete, ont tenu un point de presse jeudi dernier suite à la visite de ce dernier à Rabat. Cette deuxième visite du genre d'un membre du Gouvernement espagnol revêt un caractère singulier puisqu'elle survient quelques jours seulement après le vote positif du Parlement européen sur l'accord agricole entre le Maroc et l'UE. Au menu du jour l'accord précité mais également l'accord de pêche qui a essuyé pour sa part un vote négatif il y a quelques semaines. Les entretiens entre les deux ministres qui avaient précédé la renconte-re avec la presse portaient sur les moyens de renforcer la coopération bilatérale en matière d'agriculture et de pêche maritime. «Je me considère comme un ami du Maroc et c'est pour cette raison que pour ma première visite en dehors de l'UE est vers ce pays. Je pense que les relations entre le Royaume du Maroc et le Royaume d'Espagne sont stratégiques… Les secteurs de l'agriculture et de la pêche sont très sensibles et très complexes, mais cela ne doit pas nous empêcher de discuter ensemble pour trouver des solutions et des formules de compromis. Je suis convaincu que nous allons nous entendre et trvailler ensemble», a déclaré Miguel Arias Canete, qui a soutenu l'idée que les deux pays peuvent bénéficier en commu du marché européen estimé à 500 millions de consomatteurs. ajoutant que personne n'a intérêt à détruire ce marché. Une allusion aux prix et aux quotas des produits agricoles marocains, qu'il n'a pas expliquée lors de la séance de questions/réponses. Pour la partie marocaine, le ministre Akhannouch a été rassurant quant aux craintes que peuvent avoir les agriculteurs espagnols en précisant que les deux parties peuvent travailler ensemble. «Nous nous sommes projetés dans l'avenir pour travailler dans la transparence et l'échange et protéger ce marché de 500 millions de consommateurs», a décalaré Akhennouch qui a insisté sur l'importance de donner de l'assurance à l'ensemble des opérateurs des deux bords. Seulement, l'Espagne doit aussi assurer l'exécution de l'accord agricole dont l'entrée en vigueur est prévue dans trois mois. Dans ce sens, concernant certains événements déplorables de confiscation ou de destruction de produits agricoles marocains par des agriculteurs en colère dans certains ports espagnols, le ministre espagnol a tenu à rappeler que l'Espagne est un Etat de droit et veillera à protéger les marchandises qui transitent par son sol. «Le respect de l'accord de libre-échange en matière d'agriculture entre le Maroc et l'Union européenne est très important pour nous», a souligné le ministre espagnol, précisant que son pays compte collaborer avec le Maroc pour assurer une formation qui permet la transparence des transactions et des marchés communautaires . Dans ce sillage, Akhannouch a rappelé que les contrôles menés par les services européens ont montré que les opérateurs marocains se conforment à toutes les réglementations en matière de normes de qualité, de respect du calendrier d'exportation et des douanes. Rappellons qu'en matière de pêche, les relations bilatérales de coopération entre les deux pays remontent à 1983, date de la signature du premier accord maroco-espagnol. Les échanges commerciaux entre le Maroc et l'Espagne sont estimés à 7 milliards d'euros durant l'année 2011.