■ Ils constituent d'abord un outil de diversification des supports d'investissement. ■ La place casablancaise devrait offrir les conditions sine qua non pour le développement des ETF. La morosité du marché se faisant de plus en plus présente, la liquidité de plus en plus manquante, la sortie de crise devient plus que jamais pressante. A cet effet, à côté des réformes qui pourraient éventuellement avoir lieu, certains produits conditionnés par la volonté des autorités de tutelle, verraient le jour (éventuellement). Parmi ceux-ci, la réflexion est portée sur les Exchange Traded Fund (ETF). Les ETF sont des fonds qui répliquent en toute transparence les évolutions de l'indice sous-jacent, positives et négatives, dans les mêmes proportions. En plus d'offrir une liquidité importante, ces produits, sous forme de FCP généralement, sont cotés et négociables en Bourse en continu. Le principe de fonctionnement consiste à détenir exactement la composition de l'indice, et la faire évoluer en fonction de la méthodologie de calcul de ce dernier. Utilisés comme outil de diversification, «les ETF représentent un support d'investissement qui s'ajoute aux autres, qui pourrait non seulement attirer plus de clientèle mais aussi mobiliser l'épargne», explique un opérateur du marché. Par ailleurs, les ETF sont moins risqués qu'un investissement direct dans une action spécifique et pourraient, de ce fait, ramener la liquidité suffisante à la Bourse casablancaise et améliorer la profondeur du marché. Plus que ça, ce type de produits permet une économie en terme de frais de courtage. N'impliquant ni droit d'entrée ni de sortie, une transaction sur un ETF engendre les mêmes frais que sur une action traditionnelle. La Bourse de Casablanca, en mettant en place les ETF, gagnera en matière de sophistication de produits, attirera plus de clients étrangers, avides de nouveautés sur le marché, et ramènera la confiance perdue sur la place. Cela semble bien simple à réaliser. Cependant, des conditions sont indispensables pour permettre la pratique de ces produits. «Les autorités doivent offrir le climat nécessaire à la naissance des ETF et à leur développement, que ce soit en termes de communication, de commercialisation, de cotation ou autres», met en garde notre source. Le CDVM, dans sa newsletter du 4ème trimestre de 2011, précise qu'il est en train de mener un chantier d'études qui vise à mettre à niveau les cadres légal et réglementaire pour accueillir les ETF. Cela va de la détermination des conditions d'admission à la négociation sur le marché, la création d'un compartiment dédié, en passant par la définition de la réglementation adéquate régissant la cotation. ■