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Finance islamique : «Le retard accusé par le Maroc s'explique par la frilosité des responsables politiques et des institutions bancaires classiques»
Publié dans Finances news le 26 - 01 - 2012

■ La véritable émergence des produits de financement islamique ne peut se faire en dehors de l'ouverture d'une véritable banque commerciale islamique.
■ Pour Belkacem Boutayeb, expert international en finances et banques islamiques et ex-Directeur international de Dar Al Maal Al Islami (Genève), le Maroc pourra mieux appréhender son partenariat stratégique annoncé avec le Conseil de Coopération du Golfe.
✔ Finances News Hebdo : Pour quelles raisons les produits islamiques ne connaissent pas un grand succès au Maroc, malgré la baisse de la TVA, grand obstacle en la matière ?
✔ Belkacem Boutayeb : Ce qui est perçu comme un accueil mitigé du grand public par rapport aux produits alternatifs dits «islamiques» tels que lancés sur le marché par des banques conventionnelles, peut s'expliquer aisément par quatre facteurs majeurs. D'abord, l'absence de communication et de vulgarisation financière des autorités de tutelle joue contre la connaissance du grand public de ces produits et de leurs caractéristiques. Aussi, la double imposition de TVA au lancement de ces produits n'a nullement favorisé un rush vers ce type de produits. Qualifiés d'excessivement chers, les produits islamiques ne connaissent pas l'engouement escompté. Sur un autre volet, le peu d'entrain et d'enthousiasme des «marketeurs» et des médias spécialisés d'une part, et l'environnement «classique» défavorable à tout nouveau produit susceptible de concurrence, d'autre part, ont accentué la frilosité des clients potentiels envers les produits dits alternatifs.
✔ F. N. H. : De quoi le Maroc a-t-il besoin pour faire émerger ces produits?
✔ B. B. : La véritable émergence des produits de financement islamique ne peut se faire en dehors de l'ouverture d'une véritable banque commerciale islamique, respectueuse des normes et contrôles de Bank Al-Maghrib et dont les opérations se voudront en totale conformité avec le droit musulman, en «Shary' A compliance».
✔ F. N. H. : Pourquoi le Maroc éprouve cette frilosité par rapport aux produits islamiques ou à la création de banques islamiques? Est-ce que les autorités craignent que ces dernières fassent de l'ombre aux banques conventionnelles ou aux produits classiques ?
✔ B. B. : Le retard fâcheux accusé par le Maroc dans une politique courageuse et volontariste d'élargissement du paysage financier et bancaire, pourrait en effet s'expliquer, au-delà de la connotation idéologique, par la frilosité des responsables politiques et des institutions bancaires classiques, par rapport à une attente populaire réelle de tester ces nouveaux produits.
Ces derniers ont été commercialisés dans la majorité des pays arabo-musulmans et connaissent un succès grandissant sur les grandes places financières occidentales. Beaucoup de banques américaines, mais également françaises, se sont mises résolument «à la page financière Islamique» pour non seulement séduire, mais également conquérir des marchés juteux, solides et liquides dans la zone MENA et dans de grands pays asiatiques comme l'Indonésie, la Malaisie , Brunei...
✔ F. N. H. : Que pensez-vous du potentiel que recèle le Maroc en matière de finance islamique ?
✔ B. B. : Dès l'ouverture de la première banque islamique au Maroc, le taux de bancarisation connaîtra un essor sensible et honorable avec l'engouement du «préjugé favorable» lié à cette dynamique. On assistera à une augmentation des transferts des Marocains résidant à l'étranger et à un attrait considérable d'investissements directs en provenance des pays du Golfe et d'Asie, pouvant s'évaluer entre 5 et 7 Mds de dollars dans la première année. Les PME et PMI se verront offrir des possibilités de financement alternatif, incluant les techniques de capital-risque et de leasing. Le Maroc pourra mieux appréhender son partenariat stratégique annoncé avec le Conseil de Coopération du Golfe et mieux se positionner comme hub financier et bancaire pour l'Afrique et la région euro-méditerranéenne. L'économie marocaine, les citoyens et les entreprises ont tout à gagner à s'ouvrir à la finance islamique. Et rien à perdre par rapport à des attentes légitimes socio-économiques, pour créer une dynamique de concurrence du marché et, enfin, arriver à des partenariats de syndication de financement entre banques conventionnelles et banques islamiques, pour les projets structurants.
✔ F. N. H. : En tant que consultant et expert de la région MENA / Afrique, quel est le pays d'où le Maroc pourrait tirer parti d'une bonne expérience?
✔ B. B. : Mon expertise en matière de finance et banques islamique et mon implication directe dans les négociations au niveau des autorités religieuses, monétaires et financières en Guinée, au Sénégal et au Niger, avec l' implantation des 3 premières banques Islamiques en Afrique de l' Ouest en avril 1984, pour le compte du groupe Dar Al Maal Al Islami à Genève, m'autorisent à axer mes conseils sur les erreurs à ne pas faire et tirer le substrat positif des différentes expériences en la matière, tant en Afrique que dans le Monde arabe. ■


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