Après 4 semaines de baisse, la Bourse de Casablanca peine à redécoller. Cette semaine encore, le Masi enregistre une petite variation (-0,02%) qui résume l'état d'hésitation dans lequel s'est plongé le marché cette semaine. L'indice casablancais a reculé de 4 petits points pour terminer sa course hebdomadaire autour des 12.384 points. L'actualité et les annonces émetteurs étaient réduites cette semaine. Le calendrier la semaine en cours sera en revanche marqué, dès demain mardi, par le Conseil monétaire de BAM. Un statut-quo sur les taux serait favorable au marché actions. D'un point de vue plus micro, c'est l'après PGC du groupe Addoha, attendu avant la fin de l'année, qui donnera le sens de la tendance aussi bien pour le secteur que pour une grande partie du marché, la valeur produisant des effets psychologiques indéniables sur le reste de la cote. Sur le marché central, le flux transactionnel hebdomadaire ressort à 507 MDH légèrement inférieur à celui de la semaine passée (523 MDH). Parallèlement, le marché de blocs a été animé par quelques opérations d'allers-retours, notamment sur Cosumar, BCP et Lesieur Cristal, et qui ont totalisé plus de 1,4 MMDH. Sur le plan technique, à court terme la tendance est baissière. Les cours évoluent sous la MM20 J depuis plusieurs séances, avec un support intermédiaire à 12.330 points et un support majeur autour des 12.100 points. La résistance se situe à 12.500 points. A moyen terme, le marché a perdu de sa superbe lors de la précédente clôture hebdomadaire en sortant de son canal haussier moyen terme. L'on peut désormais parler d'un trading range majeur entre 12.100 et 12.800 points. C'est sans doute le débordement de cette zone qui donnera la tendance pour les mois à venir. L'indice Masi évolue dans un range entre 12.100 et 12.800 points à moyen terme. Graphique DirectFN
A l'international , l'indice MSCI ACWI (all country world index) , qui regroupe 47 marchés développés et émergents, affiche un bond de 19,7% depuis le début de l'année, soit sa meilleure performance annuelle depuis 2013. La progression quasi linéaire des marchés actions cette année est allée de pair avec une volatilité à ses plus bas niveaux depuis près d'un quart de siècle. L'indice Vix, qui mesure la volatilité implicite des options sur l'indice S&P 500, a même touché un plus bas historique fin novembre, à 8,56. Pour rappel, il avait atteint un pic à 89,53 en octobre 2008, au plus fort de la crise financière. Les investisseurs aimeraient vraiment que la fête continue mais reconnaissent tout de même que quelques nuages assombrissent l'horizon, au premier rang desquels un cycle économique particulièrement avancé aux Etats-Unis, l'endettement préoccupant de la Chine et les obstacles que devront surmonter les instituts d'émission sur la voie du resserrement monétaire.