NEW YORK, 11 décembre (Reuters) - Les premiers contrats à terme sur le bitcoin ont été lancés dimanche à 23h00 GMT sur le CBOE Futures Exchange de Chicago, reculant dans un premier temps avant de repasser dans le vert. Lancés à 15.460 dollars, ces premiers contrats à terme de janvier ont brièvement perdu du terrain à 15.420 dollars avant de se relever. Trois heures et demie après les premières cotations, ils étaient à 17.130 dollars. D'autres "futures" sur le bitcoin devraient suivre à court terme, dès la semaine prochaine sur le CME, la plateforme de transaction de CME Group à Chicago, puis sur le Nasdaq , qui prévoit de lancer ses propres contrats de futures l'année prochaine, a rapporté Reuters. La création de ces contrats à terme pourrait donner de la légitimité à cette cryptomonnaie électronique dont la hausse spectaculaire et volatile défraye la chronique depuis des mois. Depuis le début de l'année, le bitcoin s'est envolé de plus de 1.400%. Dimanche, il était en hausse de 4,83% à 15.400 dollars sur la plateforme Bitstamp. De nombreux professionnels des marchés s'inquiètent que cette étape ne soit source de nouveaux risques pour cette monnaie virtuelle. "C'est un actif spéculatif", a prévenu au début du mois le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. "Sa valeur et sa forte volatilité ne correspondent à aucun sous-jacent économique et ne sont la responsabilité de personne. La Banque de France tient à rappeler que ceux qui investissent en bitcoin le font totalement à leurs risques et périls." Depuis août 2011, les variations quotidiennes du bitcoin sont en moyenne de 3%, à la hausse ou à la baisse, contre un décalage moyen de 0,5% pour la paire euro-dollar, la plus traitée sur le marché des changes. Créé en 2008, le bitcoin utilise la technologie des chaînes de blocs (blockchain) pour un transfert rapide et anonyme de fonds sans recourir à un système centralisé de paiement. Il est l'actif qui s'est le plus apprécié cette année et sa valorisation s'est accélérée ces derniers mois, l'annonce du lancement de contrats à terme par le CME et le CBOE ayant attiré une demande nouvelle d'investisseurs institutionnels. Mais ses détracteurs, dont le patron de JPMorgan, Jamie Dimon, y voient une bulle spéculative, déconnectée de l'économie réelle et du fonctionnement des marchés financiers.