L'offre de dérivés sur bitcoin continue de s'étoffer avec l'arrivée de Bakkt qui propose des futures sur bitcoin, nous apprend le cabinet Ailancy dans sa dernière Newsletter consacrée à la Blockchain*. Bakkt est une filiale du géant ICE (propriétaire, entre autres, du New York Stock Exchange), créée spécialement pour les crypto-actifs. La particularité de ces nouveaux contrats est qu'ils prévoient une livraison physique du sous-jacent. A l'échéance, ce ne sera donc pas uniquement du cash qui sera échangé, mais des bitcoins, précise le cabinet Ailancy. Annoncé il y a plus d'an, les premiers échanges sur Bakkt n'ont pu débuter qu'une fois un agrément de dépositaire obtenu par Bakkt Warehouse afin de permettre la conservation des bitcoins, préalable indispensable pour lancer un contrat avec une livraison «physique» du sous-jacent. Les volumes des premiers échanges ont été décevants avec seulement 5 millions de dollars échangés lors de la première semaine. La volatilité du sous-jacent implique une marge initiale extrêmement élevée de 37%. Les premiers futures (avec livraison cash) sur bitcoin avaient été lancés par les marchés dérivés CME et CBOE en 2017, ce dernier ayant, depuis, jeté l'éponge. Le CME continue d'étendre sa gamme de produits avec l'annonce du lancement d'options sur futures bitcoin début 2020. De son côté, la bourse suisse SIX annonce le lancement de son prototype assurant le trading et le post-trade d'actifs digitaux. Enfin, dernier signe de cette institutionnalisation des crypto-actifs et de l'importance des problématiques liées à leur conservation, Gemini a annoncé la création de Gemini Custody permettant la conservation de 18 crypto-actifs. Sur un autre registre, l'économiste en chef de la banque néerlandaise ING a déclaré que les banques centrales développeront les monnaies numériques dans deux à trois ans seulement. «Je pense que nous avons déjà un sentiment d'urgence parmi la communauté des décideurs», a-t-il ajouté. Cliffemight a expliqué qu'une monnaie numérique permettrait aux banques centrales de remplacer les liquidités physiques et donc de «se déplacer encore plus en territoire négatif avec les taux d'intérêt». Cela ouvrirait toute une gamme d'options de politiques monétaires, a déclaré l'économiste, tout en offrant d'autres moyens de soutenir l'activité économique lors d'un futur ralentissement.
*Diffusée tous les mois, la Newsletter Blockchain Ailancy a vocation à présenter les initiatives et acteurs qui font l'actualité dans l'environnement bancaire et financier.