Les engrais pèse de plus en plus dans le CA Les exportations d'engrais vers l'Afrique subsaharienne augmentent de 50%
Le leader mondial de l'industrie des engrais a rendu public ses réalisations à fin septembre 2017. Le chiffre d'affaires à fin septembre 2017 est en progression de 13% par rapport à l'année précédente, à quasiment 36 milliards de DH, grâce à la croissance des exportations vers toutes les régions clés, à savoir : l'Afrique, l'Europe, l'Amérique du Nord (les Etats Unis) et l'Amérique Latine (Brésil et Argentine). La hausse du CA est drivée à la fois par les revenus générés par les ventes de roche qui ont progressé de 12%, et par les revenus générés par les ventes d'engrais qui ont progressé de 20 %. Pour cette catégorie de produits, les volumes à l'exportation ont atteint 6 millions de tonnes, contre 4,9 millions de tonnes il y a un an.
Diversification des sources de revenus
La hausse de la vente d'engrais traduit la diversification de plus en plus prégnante des sources de revenus de l'OCP. En effet, l'augmentation de la part des engrais dans le chiffre d'affaire est continue. Ces derniers représentent à date, 53% du portefeuille global des produits contre seulement 40% à fin 2015. Selon l'Office, «cela est rendu possible grâce aux importants efforts menés par OCP dans l'expansion de ses capacités, sa flexibilité industrielle en terme de variété de gammes de produits, notamment les engrais de spécialité ainsi que son agilité commerciale à travers ses marchés internationaux diversifiés». Sur le plan géographique, les exportations d'engrais vers l'Afrique subsaharienne notamment, poursuivent leur montée en puissance. Celles-ci ont progressé de 50% sur les neuf premiers mois de l'année comparés à la même période en 2016, soit un volume de 1,8 MT à fin septembre 2017 contre 1,2 MT à fin septembre 2016. A noter que les exportations vers le continent, représentaient à fin septembre 2017, 30% du volume global des engrais à l'export. Signalons également que les dépenses d'investissement atteignent 8,625 milliards de DH à fin septembre 2017, en ligne avec le programme d'investissement du groupe.
Des prix volatils
Les prix des engrais phosphatés ont enregistré une certaine volatilité le long de l'année. En effet, ils se sont redressés progressivement au cours des premiers mois de l'année en raison de pressions sur l'offre, due à des conditions climatiques difficiles ainsi qu'à la forte demande du Brésil dont les exportations sur le premier semestre ont été significativement supérieures à la même période de 2016. Les prix ont ensuite connu une légère correction à la baisse en raison de reprise des exportations chinoises et des niveaux bas des importations indiennes. Au troisième trimestre, les prix ont commencé à se stabiliser progressivement avant d'atteindre un pic à la fin du mois de septembre. «Cette amélioration est en partie due à des prix plus élevés de soufre et d'ammoniac à la fin du troisième trimestre et à une baisse de l'offre causée par les ouragans en Floride», explique le groupe. La demande sera principalement tirée par l'Afrique et l'Europe et les tendances observées depuis la fin du troisième trimestre se poursuivront, notamment en raison de l'augmentation observée des prix des matières premières, conclut l'OCP dans un communiqué.