PSA a inscrit au premier semestre un nouveau record de marge opérationnelle dans sa division automobile, le succès de ses derniers lancements et la poursuite de la baisse de ses coûts éclipsant des effets de changes et matières premières défavorables. Le constructeur automobile a porté à 7,3% la marge opérationnelle courante de sa division auto - qui ne comprend pas les activités du pôle bancaire du groupe et celles de l'équipementier Faurecia - contre 6,8% un an plus tôt. Alors que les ventes unitaires de PSA ont enregistré une croissance limitée à 2,3% au premier semestre, le retour du groupe en Iran éclipsant la Chine et l'Europe, le chiffre d'affaires a progressé de 5% à 29,16 milliards d'euros, reflet de la priorité donnée aux ventes rentables par rapport aux volumes. Le bénéfice opérationnel courant de PSA a augmenté de 11,5% à 2,04 milliards d'euros. Le bénéfice net, part du groupe, a progressé quant à lui de 3,6% au record de 1,26 milliard, supérieur au consensus qui donnait 1,064 milliard. Le mix produit, reflet de lancements récents comme le nouveau Peugeot 3008 ou la nouvelle Citroën C3, a contribué sur la période pour pas moins de 456 millions d'euros au résultat opérationnel, tandis que l'effet prix lié au positionnement tarifaire supérieur de ces nouveauté a ajouté 41 millions d'euros. PSA a confirmé les objectifs moyen terme du plan «Push to pass» de Carlos Tavares, notamment une marge opérationnelle courante moyenne supérieur à 4,5% pour la division auto sur 2016-2018 et une cible supérieure à 6% en 2021. Le groupe a également confirmé son objectif de clôturer l'acquisition d'Opel au quatrième trimestre. Il attend maintenant les autorisations réglementaires sur la partie bancaire de la filiale européenne de General Motors, le feu vert européen au rachat des activités auto étant désormais acquis. Le titre Peugeot a enregistré depuis le début de l'année, l'une des meilleures performances du secteur automobile européen, avec une progression de près de 17%.