Organisé par le London Stock Exchange et la Bourse de Casablanca, cet évènement, deuxième du genre, était l'occasion d'exposer aux investisseurs londoniens les derniers développements règlementaires et organisationnels que connaît le marché boursier marocain et, surtout, organiser des rencontres One-on-One entre les émetteurs et investisseurs marocains et leurs homologues londoniens. Notre équipe sur place a constaté pas moins de 150 entretiens durant ces deux journées. Ces entretiens individuels concernent Addoha, Alliances, Attijariwafa bank, Banque Centrale Populaire, BMCE Bank of Africa, Cosumar, Disway, Label'Vie, Managem, Oulmès, Salafin, Taqa Morocco ou encore Wafa Assurance. En face, une trentaine de fonds et 200 participants étaient présents pour s'informer sur les perspectives de ces entreprises. Vidéo. Abdeselam Aboudrar, ambassadeur du Maroc au Royaume-Unis Pragmatisme
C'est ce que clame l'Ambassadeur du Maroc au Royaume-Uni, Abdeslam Aboudrar. Pour lui, le Maroc dispose d'une stabilité politique et sécuritaire sans égale dans la région. Mais les hommes d'affaires britanniques privilégient le pragmatisme. «Essayez de faire des échanges de manière concrète et ciblée», recommande-t-il aux autorités et émetteurs marocains. C'est le moyen le plus efficace pour que le Maroc ne soit pas considéré comme «petit et peu actif». Aussi bien pour les Marocains que pour leurs homologues étrangers, le phénomène Brexit est considéré comme une opportunité.
Déclaration de Jaouad El hamri
«Le Brexit peut être une opportunité pour les deux pays», nous explique le CEO du London Stock Exchange, Xavier Rolet. Pour lui, «cela libère la Grande-Bretagne de ses contraintes avec l'Europe et permet au Maroc de drainer des capitaux plus facilement». Pour le CEO, le Maroc doit tout de même poursuivre les réformes pour assurer son attractivité à long terme. Deux points sont mis en avant : l'approfondissement des règles de gouvernance et la modernisation continue des infrastructures de marché avec des mécanismes de compensation et de dénouement plus développés. Il s'accorde avec Karim Hajji, Directeur général de la Bourse de Casablanca, sur les priorités du marché boursier que sont le développement des PME et prône la poursuite des privatisations pour dynamiser le marché et mobiliser l'épargne nationale. Pour Karim Hajji, qui tenait plusieurs réunions en marge de cette manifestation, le travail vient à peine de démarrer : «Il y a des chantiers structurants sur lesquels nous travaillons avec le London Stock Exchange, comme le programme Elite et les outils de cotation et d'infrastructure de marché. Le travail avec les dirigeants de ce marché se prolonge au quotidien et ne se résume pas à ces deux journées». Pour lui, «l'impératif est de maintenir une visibilité accrue pour la Bourse de Casablanca aux yeux des investisseurs internationaux».
Discours de Lamia Boutaleb, secrétaire d'Etat auprès du ministre du Tourisme, du transport aérien, de l'artisanat et de l'économie sociale, chargée du tourisme, lors du MCMD 2017.
Diplomatie économique
Pour Mohammed Fikrat, patron de Cosumar, «l'intérêt de ce type de rencontres est de faire connaître les perspectives des valeurs cotées à la Bourse de Casablanca et de partager avec les investisseurs internationaux qui sont fortement présents ici nos ambitions». Pour lui, au-delà de «vendre» le business de Cosumar, cette manifestation est «une sorte de diplomatie économique puisque notre pays a de fortes ambitions et forcément nous devons être dans les radars des investisseurs internationaux», explique-t-il à Finances News. ■ Notre live depuis le London Stock Exchange