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Arithmétique politicienne : Un verrou au changement
Publié dans Finances news le 20 - 10 - 2011

Quel parti politique aura à définir, au lendemain des législatives, les grands axes de la politique économique du Royaume? Voilà une question que se pose l'opinion publique. Sans réponse pour l'instant. Mais avec quelques appréhensions, voire des craintes. Aujourd'hui, la crispation qui règne sur la scène politique nationale enfonce le clou de la suspicion qui entoure les différentes formations politiques. Entre les accointances cosmétiques, que d'aucuns estiment douteuses, le refus de rajeunissement de l'élite au sein des instances politiques, les éternelles promesses électorales, la transhumance…, de plus en plus de Marocains s'interrogent désormais sur le sens du vote. Tant ils ont perdu, avec le temps, foi en tous ces politiques qui les courtisent lors des échéances électorales pour ne servir que leurs intérêts une fois élus.
Mais il faut croire que l'électeur marocain a mûri. Est devenu plus exigeant. Et est maintenant conscient du pouvoir qu'il a entre les mains : il a la voix (des urnes) et la rue pour exiger plus de justice sociale, mais surtout pour réclamer que les élus se mettent au service de la collectivité et non l'inverse.
Et il faut voir en ce réveil des consciences rebelles le travail de fond effectué par la société civile, qui a occupé le terrain que devaient légitimement investir les partis politiques dont le rôle et la crédibilité sont de plus en plus sujets à caution.
A l'évidence, le Maroc change. Se modernise. Mais les partis politiques suivent-ils cette mutation opérée sous l'impulsion du Souverain ? Difficile de répondre par l'affirmative. Car l'arithmétique politicienne continue à être un véritable verrou au changement. Au point de paralyser la marche de l'économie. Il n'y a qu'à voir le cafouillage autour du projet de Loi de Finances 2012 pour s'en convaincre. D'ailleurs, il y a fort à parier que le prochain gouvernement pilotera à vue au moins jusqu'en mars… sans Loi de Finances. Une aberration dans un pays où les urgences ne manquent pas. Ce que n'a pas manqué de relever Lahcen Daoudi, membre du secrétariat général du PJD, que nous avons reçu dans nos locaux (voir pages 39 à 41). Un Daoudi sans langue de bois, qui a balayé d'un revers de main les clichés sur son parti et décliné les priorités de sa formation politique (lutte contre la corruption, revalorisation du travail manuel, formation…). ■
David william Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.


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