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Programmes économiques
Le temps des grandes promesses
Publié dans Finances news le 26 - 07 - 2007

* Les partis politiques à la recherche d’une crédibilité perdue.
* Leurs armes de guerre : des programmes économiques précis et chiffrés.
* Une belle avancée, même s’il est permis d’émettre quelques réserves.
Les programmes économiques déclinés par les différentes formations politiques à la veille des élections législatives vont-ils séduire l’électorat marocain ? La question mérite d’être posée, surtout lorsque l’on sait le désintérêt manifesté ces dernières années par les citoyens pour la chose politique. Ce désintérêt, légitime du reste, tient à plusieurs facteurs, dont l’un des plus importants, sans aucun doute, est que la classe politique marocaine a failli à sa mission.
La succession de revers et les dissensions apparues au sein de certains partis politiques minés par la convoitise de ceux qui ont «tout» et l’appétit de ceux qui n’ont «rien» participent, en effet, de ces actes qui ne s’abreuvent pas à la source du militantisme. Cela, bien évidemment, a creusé le fossé entre les politiques, dont la légitimité s’est érodée avec le temps, et des citoyens désabusés qui ont perdu tout repère devant un microcosme politique où certains cadres de partis ont enterré dans la trappe de l’histoire leurs convictions politiques au profit de leurs intérêts personnels. Il faut dire que l’électorat semble nostalgique de cette époque où certaines figures emblématiques de la scène politique nationale convoquaient leur part de sagesse pour mener à bien, et sans triomphalisme, la vie politique de la cité. Nostalgie, mais également lassitude devant certains chefs de partis qui s’agrippent avec pugnacité, depuis des décennies, à leur fauteuil de leader, au point que l’usure du temps aidant, ils auront perdu de leur lucidité politique.
Tout autant est né un sentiment de trahison face aux accointances douteuses et aux alliances de circonstance qui ont mis en berne les convictions politiques et poussé l’opinion publique à se surprendre à s’interroger sur le sens du vote et à remettre en cause la crédibilité de la classe politique.
Transhumance, promesses non tenues, convictions politiques hypothéquées sur l’autel de calculs parfois mesquins…, autant d’éléments qui peuvent justifier, qu’au moment des vendanges, l’électorat soit aux abonnés absents. Comme le fait d’ailleurs cette majorité d’élus qui déserte l’hémicycle, alors qu’ils sont censés défendre les intérêts de ceux qui les y ont portés. Cette majorité qui courtise les foules au moment des échéances électorales pour oublier, une fois élue, qu’elle doit être au service du citoyen et non l’inverse.
Tout cela pour dire que quand la chose politique s’accommode de l’amateurisme et que les choix des électeurs, considérés tout au plus comme du «bétail électoral», sont passablement sacrifiés sur l’autel de l’arithmétique politicienne, le réveil des leaders politiques risque tout autant d’être dur. Car la raison finira un jour ou l’autre par prendre le dessus. Cette raison qui poussera la plupart d’entre eux, au crépuscule de leur vie politique, à filer… par la petite porte.
Changement de donne ?
Mais il faut croire, actuellement, à la lecture de la vie politique, que les choses semblent évoluer… positivement. Cela, à la faveur, d’une part, du sursaut d’orgueil (mieux vaut tard que jamais) de la société civile, notamment l’Association Daba 2007, qui aura accompli un formidable travail pré-électoral afin de «remobiliser» les citoyens et susciter leur intérêt par rapport à l’expression plurielle des courants politiques. Pari réussi ? L’avenir le dira. Mais quoi qu’il en soit, l’initiative est à saluer et à multiplier.
D’un autre côté, les partis politiques semblent avoir pris conscience, devant la défection de l’électorat et une crédibilité perdue, de la nécessité de changer de discours et de méthode s’ils veulent d’une nouvelle légitimation populaire. Les prémices de ces changements, on les ressent notamment à travers les programmes économiques servis actuellement à la collectivité. Même si, dans le fond, les préoccupations économiques et sociales majeures semblent être les mêmes pour les différentes formations politiques, la démarche a notoirement changé. Aux promesses pharaoniques distillées à-tout-va, se substitue un discours rationnel et réaliste, quoiqu’on peut toujours le juger un brin trop ambitieux. Mais la mayonnaise semble bien prendre, du moins du côté de la société civile. Le Président de l’Association Daba 2007, Noureddine Ayouch, ne dit pas autre chose. Selon lui, «les partis ont préparé des programmes chiffrés et crédibles. Ils ne font plus de vagues promesses, telles que l’éradication de la pauvreté ou du chômage, mais déclinent des programmes et, surtout, fournissent des chiffres». «C’est le sérieux et le professionnalisme avec lesquels les programmes sont préparés (…) qui constituent donc la principale caractéristique cette année», précise-t-il.
Un avis qui n’est pas partagé par tous, eu égard aux réserves soulevées par certains observateurs avertis, pour qui les partis politiques ne font certes plus dans les promesses rocambolesques, en ce sens qu’ils définissent des objectifs réalisables, mais le bémol dans leur programme économique reste les sources de financement pour atteindre lesdits objectifs.
C’est dire la divergence des points de vue. Reste donc à la classe politique de prouver aux plus sceptiques que l’ère des grandes promesses électorales sans lendemain est révolue. Seul moyen : faire ce que l’on promet.


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