Artingis accueille du 3 au 26 juin les créations de l'artiste Luc Baille. Des bijoux d'argent à la cire perdue et aux pierres nobles du Maroc. La Galerie «Artingis» à Tanger abrite jusqu'au 26 juin 2011 une exposition particulière, celle de l'artiste Luc Baille. Une collection spécialement conçue pour l'événement tangérois, de sculptures de bijoux d'argent réalisées à la cire perdue et de pierres nobles du Maroc. Cette exposition entre parfaitement dans le concept de cette galerie, créée en 2010 par deux passionnés de l'art, Yann Tribes et Bernard Liagre. «Nous avons choisi de quitter Paris pour nous installer définitivement à Tanger. Tous deux Tangérois d'adoption, nous avons ouvert cette galerie après avoir exercé en France pendant 25 ans au Marché des Rosiers à Saint-Ouen et partageons la même passion de l'art», déclare Bernard Liagre. Artingis est donc un espace d'art dédié principalement aux antiquités : meubles, tableaux, objets mais qui ouvre également ses portes aux talents contemporains en sculpture, photographie et autres arts plastiques. C'est pour cette raison que Luc Baille, né à Casablanca en 1957, figure parmi les invités de cette caverne d'Ali Baba. Un artiste talentueux qui reste aussi discret que modeste. Il n'est pas orfèvre, il est avant tout sculpteur. L'artiste travaille seulement à la main et réalise des pièces uniques tout en sculptant la cire avant de couler l'argent. Les responsables de la galerie affirment avoir eu un coup de foudre pour cet artiste scuplteur. Pour la création de ses bijoux, qui passent difficilement inaperçus, le sculpteur utilise la méthode ancestrale de la cire perdue pour fondre de véritables œuvres d'art en argent fin. Sous les doigts de cet artiste et créateur la cire devient argile et l'argile devient argent. La collection comporte de sublimes pièces, notamment des bagues singulières ou fantasques sous forme de grosses fleurs serties parfois de pierres multicolores ornées de motifs abstraits. Elles sont toutefois dotées à la fois d'une touche de modernité et d'une autre d'antiquité. Nous retrouvons également des boucles d'oreilles, des bracelets et des pendentifs avec une touche berbère. On retrouve dans toutes les pièces un petit rond de corail rouge, qui représente la signature de l'artiste. Pour cette collection, spécialement conçue pour la ville de Tanger, Luc Baille c'est inspiré de la ville du Détroit et de son patrimoine, notamment les portes, les marabouts ainsi que la mer. Pour cela il a utilisé en plus de la cire, une pierre ornementale, opaque, de couleur bleue, entre l'azur et l'outre-mer appelée lapis-lazuli. Ce sont des bijoux «matière» qui dégagent une touche poétique et qui incitent à la contemplation, une vraie œuvre d'art.