Un secteur en pleine croissance. 40 Mds de DH de chiffre d'affaires attendu en 2013. Le secteur des télécoms est dans une dynamique de croissance soutenue, particulièrement depuis le processus de libéralisation initiée par le secteur. La récente étude publiée par MSIN le confirme d'ailleurs. En effet, selon les analystes de la Société de Bourse, «l'introduction de la concurrence dans le mobile a permis de faire évoluer le taux de pénétration de moins de 2% en 1999 à plus de 100% à fin 2010, situant le pays à la tête des pays de la région». Dans ce sens, le chiffre d'affaires du secteur s'est établi à 35,6 Mds de DH en 2010, soit une progression de 6% par rapport à 2009, grâce notamment «aux politiques de diversification des offres des opérateurs, des programmes de fidélisation des clients, du recrutement de nouveaux abonnés, de la baisse des tarifs…». Soumis à une forte dynamique concurrentielle, le pôle postes et télécommunications affiche 22 Mds de DH, contribuant aujourd'hui à hauteur de 3% au PIB. Une contribution qui est appelée à être autrement plus importante, notamment avec le déploiement de la Note d'orientation 2010-2013 visant le développement du secteur des télécommunications. Un développement qui, relève MSIN, passera par «la poursuite du processus de libéralisation du secteur, l'intensification de la concurrence, surtout dans le segment fixe et Internet, l'ouverture du marché à de nouveaux entrants, l'introduction des nouvelles technologies mobile de 4ème génération et la simplification des procédures d'intervention sur le segment des réseaux satellitaires». L'objectif étant, à l'horizon 2013, de porter le parc fixe et mobile à 34 millions d'abonnés, celui des abonnés à Internet à 2 millions et d'atteindre un chiffre d'affaires global de 40 Mds de DH. La mise en place du programme d'accès généralisé aux télécommunications (PACTE) est l'un des maillons forts de cette stratégie, puisqu'il s'agira de réduire la fracture numérique en desservant 9.263 localités en moyens de télécommunications d'ici fin 2011. Au total, ce sont 2 millions de personnes qui seront concernées, soit 17% de la population rurale, avec un budget global de 1,44 Md de DH. Baisse des tarifs Parallèlement au déploiement de la stratégie de développement du secteur, les tarifs de communication des trois opérateurs sur les segments fixe et mobile (Maroc Telecom, Méditelecom et Wana Corporate), devraient s'inscrire en baisse à fin 2013. Une baisse des tarifs de terminaison mobile estimée à 65% pour IAM et Méditel et à 70% pour Wana Corporate. Dans le même sens, le fixe devrait subir des baisses allant de 24 à 40%. Il faut dire que ces baisses des tarifs sont depuis longtemps réclamées par les consommateurs, surtout que, note l'étude, au niveau du mobile «les tarifs appliqués actuellement par l'opérateur historique sont considérés parmi les plus élevés, Maroc Telecom étant positionné loin derrière la Turquie et la Jordanie». Par ailleurs, «malgré la baisse des tarifs du segment fixe dont le Maroc fera preuve, passant de 2,77 centimes $ US actuellement à 1,77 centimes $ US en 2013, il demeure parmi les pays qui appliquent des tarifs assez élevés pour les appels du fixe». Globalement, conclut l'étude, «les efforts déployés concomitamment par l'agence de régulation des télécommunications (l'ANRT) et les opérateurs pour réduire les asymétries tarifaires des mobiles et fixes, auront pour effet d'exacerber la concurrence sur ces marchés au profit du consommateur final et de positionner le pays sur le même piédestal que les pays concurrents».