Réunir les voix des femmes pour leur donner plus de portée est l'idée derrière la création du CAP. Après plusieurs réunions de concertation, la mouture finale des propositions des femmes à l'attention de la Commission de révision de la Constitution est fin prête. L'action ne se limitera pas uniquement à un mémorandum. Hakima El Haïté, vice-présidente de l'International Network of Liberal Women, explique comment le Collectif Action Parité a vu le jour. - F.N.H. : Comment vous est venue l'idée de créer le CAP ? - Hakima El Haité : L'Union fait la force et l'idée de créer un collectif d'associations œuvrant dans l'entrepreneuriat féminin et militant pour le renforcement des capacités des femmes et leur positionnement aux postes de décision, pour contribuer et renforcer les revendications de nombreuses associations et porter les voix des membres de nos associations qui se trouvent aussi bien au niveau national qu'international, pour que l'égalité entre les femmes et les hommes de tous les droits: civil, économique, social, culturel, politique et environnemental, soit inscrite dans la nouvelle version de la Constitution. - F.N.H. : Aujourd'hui, le CAP compte 4 associations et ONG. Est-il ouvert à d'autres ? - H. E. H. : Effectivement, le CAP a été fondé par 4 associations : Women's Tribune (Fathia Bennis), Women Forum (Asma Chaabi), ESPOD (Sabah Chraïbi) et l'International libéral pour les femmes (Hakima El Haité). Toutefois, de nombreuses associations se sont ralliées à savoir Mountada Al Mouatana, la Fédération des pharmaciens du Maroc, AFEM du Sud, Femmes et sport et autres. - F.N.H. : Le manifeste fait actuellement l'objet d'un débat intensif. Quand pensez-vous aboutir à une mouture finale concertée ? - H. E. H. : La mouture finale est prête après de nombreuses réunions de concertation avec nos membres et les associations partenaires et, à cet effet, je voudrais, au nom du CAP, remercier tous nos partenaires d'avoir été réactifs. - F.N.H. : Quelle suite a été donnée à votre lettre adressée au président de la révision de la Constitution ? - H. E. H. : La Commission donnera sa réponse à toutes les parties lorsqu'elle aura analysé l'ensemble des propositions. - F.N.H. : Quelle est la prochaine étape dans ce processus ? - H. E. H. : De nombreux projets de lois vont suivre et nous nous mobiliserons pour apporter encore nos propositions et pour que cette égalité soit respectée. Propos recueillis par Imane Bouhrara