6 ans après les attentats les plus meurtriers de lhistoire des Etats-Unis, cest lIrak et non plus lAfghanistan qui est au centre de la commémoration. 6 ans après les attentats les plus meurtriers de lhistoire des Etats-Unis, cest lIrak et non plus lAfghanistan qui est au centre de la commémoration. La dernière année de G.W. Bush à la tête de la Maison-Blanche ne semble pas offrir encore une stratégie claire pour restaurer la paix dans toute la région. Le climat mondial est encore plus tendu six ans après les attentats terroristes du 11 septembre 2001. En 2007, la politique américaine est encore décriée. Ce que tout le monde appelle maintenant «léchec» en Irak, a plané sur la commémoration de cette année. Pourtant, la liaison entre le 11 septembre et lIrak nétait pas, et nest pas encore, une évidence. «Sans porter un jugement de valeur sur le fait dêtre pour ou contre la politique américaine, estime un analyste politique, la raison de lentrée de larmée américaine en Irak concernait les fameuses armes de destruction massive». Cest pour dire que la commémoration de cette année a davantage accentué le flou de la politique américaine. Pour ce même analyste, «je ne vois aucune relation entre le 11 septembre et le «succès» recherché en Irak, pour reprendre les termes des militaires américains». Si Al Qaïda existe maintenant en Irak, elle ny était pourtant pas avant le 09 avril 2003, date de la chute du régime du parti Baas. Cest pour dire quon est actuellement dans une phase où les dirigeants et ceux qui prennent les décisions aux Etats-Unis veulent, à tout prix, présenter leur présence en Irak comme une lutte contre le terrorisme. Louvrage de George Tenet, lancien directeur de la CIA, édifie largement sur cet aspect. La dernière apparition sur vidéo du chef du réseau dAl Qaïda, Oussama Ben Laden, na pas suscité les mêmes réactions au sein des médias, comme il y a 3 ans. Cest pour marquer une nouvelle fois que depuis le 11 septembre 2001, laccélération du cours des événements a modifié les priorités de lAdministration de G.W.Bush. «Le Grand Moyen-Orient, le désordre créatif et dautres concepts, souligne notre analyste, avec la tension au Liban, et le dossier nucléaire iranien, et on peut ajouter aussi les agitations au Pakistan, tout ceci a influé sur la définition de la stratégie américaine». Il ne faut pas non plus oublier que limplication dIsraël, dans son soutien inconditionnel aux Etats-Unis et sa défaite au Liban en juillet 2006, a démontré que la guerre que mènent les Etats-Unis en Irak na pas seulement pour but de «libérer» le pays. Dune certaine manière aussi, la définition même du «terrorisme» a dû évoluer.