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Produits alimentaires : Les cours mondiaux chutent, le Maroc en profite
Publié dans Finances news le 29 - 09 - 2015

Durant le mois d'août, l'indice mondial des prix alimentaires a connu sa plus forte baisse mensuelle depuis 2008. Il s'inscrit en recul de 5,2% par rapport à juillet 2015. La baisse s'explique par le ralentissement éco­nomique chinois, une offre abondante, et l'appréciation du Dollar. Pour le Maroc, cette chute des cours est une aubaine pour la balance commerciale.
Le gouvernement Benkirane serait-il béni, comme se plaît à le rappeler le Chef de gouvernement, à chacune, ou presque, de ses sorties ? La question mérite d'être posée, quand on voit la succession d'éléments favorables qui affectent positivement notre balance commerciale. Ainsi, après la dégringolade des cours du pétrole, qui a consi­dérablement allégé la facture énergétique du Royaume, c'est au tour des produits alimentaires de connaître un effondrement de leurs prix durant le mois d'août dernier.
Comme le rapporte l'Orga­nisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agri­culture, l'indice FAO des prix des produits alimentaires, qui mesure la variation men­suelle des cours internatio­naux d'un panier de den­rées alimentaires (céréales, sucre, viandes, huiles et pro­duits laitiers), a connu une baisse drastique. Il s'établit en moyenne à 155,7 points en août 2015, enregistrant une régression de 5,2% par rapport à juillet 2015. Il s'agit ni plus ni moins de la baisse mensuelle la plus importante depuis décembre 2008, rap­porte la FAO.
Toutes les denrées alimen­taires, mise à part la viande, sont concernées par cette dégringolade des cours. Les céréales, dont le Maroc est un grand importateur, voient leur indice reculer de 7% sur le mois d'août. L'indice des prix des huiles végétales cède 8,6%, celui des produits lai­tiers recule de 9,1%, et celui des prix du sucre perd 10% sur la même période.
Une suroffre
Le ralentissement de l'écono­mie chinoise, dont la demande se contracte, n'explique pas à lui seul cet effondrement. Certes, les difficultés de la Chine et celles des pays émergents tirent le prix des matières premières, en géné­ral, et celui des produits ali­mentaires, en particulier, vers le bas. Mais comme le sug­gère Omar Fassal, analyste des marchés financiers inter­nationaux chez CDG Capital, il faut aussi voir du côté de l'analyse de l'offre et de la demande pour comprendre ce fléchissement des prix des denrées alimentaires.
Ainsi, en analysant les don­nées de la FAO pour les céréales, par exemple, il en ressort que la produc­tion mondiale est revue à la hausse pour l'année 2015, grâce à des récoltes de blé plus importantes que pré­vues en Australie, en Russie, en Ukraine et dans l'Union européenne. Dans le même temps, les stocks de céréales restent à des niveaux impor­tants. «N'ayant pas évolué entre 2008 et 2013, ont aug­menté depuis 2013 grâce à une bonne production mon­diale. L'offre est bien supé­rieure à la demande; ce qui pousse les prix vers le bas», explique O. Fassal.
«L'effet Dollar»
L'autre élément qui explique la chute des cours des pro­duits alimentaires au niveau mondial est l'appréciation de la monnaie américaine. «Le prix des produits agricoles est fixé en monnaie locale, puis converti en dollars», indique notre spécialiste. A ce titre, le cours des matières agricoles varie au gré des fluctuations de la devise US. Quand le Dollar s'apprécie, les cours mondiaux des produits ali­mentaires diminuent, et inver­sement.
«En 2008, lorsque le Dollar avait fortement baissé, le prix des matières premières avait flambé. Aujourd'hui, c'est l'inverse : le durcisse­ment monétaire en vue de la réserve fédérale américaine (FED) pousse le Dollar à la hausse face aux autres mon­naies du monde», ajoute-t-il.
La balance commer­ciale en profite
Le Maroc, qui demeure un grand importateur de produits alimentaires (plus de 10% du total des importations), et de blé notamment, voit évidem­ment cette baisse des cours d'un bon oeil. D'autant que la campagne agricole 2015 a été particulièrement bonne, avec une récolte record de 115 millions de quintaux. La FAO n'a pas manqué de le signaler dans son dernier bul­letin sur l'offre et la demande de céréales : «Après d'abon­dantes récoltes, le Maroc (et la Turquie) devraient importer sensiblement moins de blé au cours de la présente cam­pagne».
Il s'agit donc d'une aubaine pour le Royaume qui a impor­té pour plus de 12,7 milliards de dirhams de blé en 2014, en hausse de 54% par rap­port à 2013, selon les don­nées de l'Office des changes. Les importations de blé repré­sentent à elles seules 3,3% du total des importations et près du tiers des produits ali­mentaires importés (41,7 mil­liards de dirhams en 2014).
Des effets positifs sur la balance commerciale ont d'ailleurs déjà été observés avant le mois d'août. A fin juillet, les importations de produits alimentaires ont baissé en valeur de 15,8% à 22,7 milliards de dirhams (-30% pour le blé à 6,2 mil­liards), d'après les chiffres de la DEPF.
L'effondrement des cours accentuera encore plus cette tendance. Le déficit de la balance commerciale, déjà en amélioration de 20% sur les 7 premiers mois de l'année, va s'alléger davantage. Du pain béni pour le gouvernement qui a fait de la réduction du déficit de la balance commer­ciale l'un de ses principaux objectifs.
Mais il s'agit à présent de ne pas s'endormir sur ses lauriers, et de mettre à profit cet exceptionnel alignement de planètes dont bénéficie l'économie marocaine depuis quelques mois, pour faire les réformes qui s'imposent. «Pour le Maroc c'est encou­rageant, puisque cela amé­liore mécaniquement notre balance commerciale. Mais l'enjeu à long terme reste de développer des exporta­tions agressives plutôt que de compter sur une réduction de nos importations», rappelle à juste titre O. Fassal.


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