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De la femme et des femmes…
Publié dans Finances news le 16 - 10 - 2003

Les discours de Sa Majesté le Roi se suivent et ne se ressemblent point. Celui du Vendredi 10 octobre 2003, relatif à l’adoption du nouveau code de la famille marocaine, fera date. Il met les Marocaines et les Marocains à l’aune du progrès tant attendu.
Le développement du Maroc passe nécessairement par ses femmes. Un postulat qui ne relève ni de la boutade gratuite, encore moins du nombrilisme béat et sûrement pas d’un autisme caractérisé. Tantôt boudées, tantôt amadouées par les partis politiques, instrumentalisées à souhait, pour des causes conjoncturelles, par bien d’autres acteurs de la société, les femmes se rebiffent …Pour cela, elles ont eu droit au concours d’un allié de taille : un Roi jeune, ambitieux, qui a le courage de ses idées et qui le fait savoir.
Pour faire une famille saine et équilibrée qui vit en symbiose, il faut être deux. De même pour construire un Maroc qui déploie tous ses atouts, femmes et hommes doivent évoluer, être impliqués dans la vie et le devenir de la cité en étant traités sur un pied d’égalité.
Les femmes marocaines sont réhabilitées le temps d’un discours/vérité qui donne le ton du repositionnement de la femme sur l’échiquier social, juridique, voire identitaire. Dans notre Royaume, des borgnes qui supervisaient les affaires en rapport avec le code du statut personnel ont hissé l’aveuglement en religion : agissements à vue des Adouls sans scrupules , cécité de certains tuteurs et époux sans foi ni loi…
Toutes les femmes, quel que soit leur statut social, étaient égales devant l’insoutenable légèreté des lois qui régissaient leur existence dans ce bas monde. Le chevauchement du conjoncturel et du spirituel corsait davantage l’action des réformateurs faute de vision avant-gardiste d’une société en devenir qui a amorcé sa mue et qui ne pouvait guère plus se raviser.
Alors que tous les voyants des indicateurs internationaux de croissance mettaient le Maroc dans une posture peu confortable, certains des nôtres trouvaient le moyen de continuer à ne jurer que par le caractère inébranlable des textes. L’islam n’est-il pas par excellence la religion de l’«Ijtihad ». L’islam n’exhorte-t-il pas les siens à privilégier le « yousr » et à s’écarter du « Ousr »… La Commission désignée et supervisée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour la refonte de la Moudawana l’a fait. Il restera aux représentants de la Oumma d’assumer leurs responsabilités historiques et d’en avaliser les résultats. Les débats au sein de l’hémicycle des deux Chambres du Parlement seront suivies par les accrocs de ces séances du débat politique cathodique, de la real démocratie, les journaux, la radio, le web…, tous les autres médias devront reprendre le relais, ils ont déjà commencé à le faire. Mais aussi tous les autres, monsieur et madame tout le monde, qui n’ont pas forcément accès aux médias.
Bien communiquer sur les nouveaux changements apportés au code de la famille sera un véritable gage de réussite. Oui, des mesures d’accompagnement s’imposent et elles sont de taille pour expliquer à tous les Marocains les acquis du nouveau code. Les femmes sont appelées à être à la hauteur de ce nouveau code de la famille : l’effet boomerang n’est pas à écarter.
L’acquis phare sera certainement le fait que le Maroc disposera enfin d’un code de la famille qui réponde aux aspirations de tous les Marocains à un lendemain meilleur. Un code de la famille qui consacrera ,certes, le principe de l’égalité entre l’homme et la femme et qui marque incontestablement le passage d’ « une philosophie de dominant/dominé à celle de coresponsabilité et de partenariat ».
Quoi de neuf dans le projet du code de la famille ?
Soumission de la polygamie à des conditions légales draconiennes, renforcement de la protection de l’enfant, relèvement de l’âge légal de mariage à dix-huit ans pour les deux sexes , simplification de la procédure de mariage pour les Marocains Résidant à l’Etranger , instauration du divorce judiciaire, de la séparation des biens et du contrat de mariage…
Autant de réformes qui apportent une réponse concrète à des besoins sociétaux imminents. La vision moderniste et démocratique de Sa Majesté le Roi Mohamed VI trouve là sa pleine expression. Cette bataille est remportée, mais cela ne veut pas dire pour autant que la guerre contre tous les archaïsmes est finie, loin s’en faut !
La prochaine bataille est celle de la réussite de l’applicabilité des textes, de la mise en place des mécanismes adéquats, de la réforme de la Justice, de la formation des juges de famille…autant de chantiers qui vont s’ouvrir et que tous les acteurs qui y sont impliqués se doivent de réussir.
Un seul chantier est aujourd’hui finalisé : celui du repositionnement de la femme en tant que partenaire incontournable dans l’instauration d’un développement durable. Un grand tabou est tombé. Vivement tous les autres !


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