Selon la dernière note de conjoncture de la Direction de la politique économique générale (DPEG), les recettes touristiques en devises ont atteint, au terme du premier semestre 2003, quelque 14,7 milliards de DH, grâce à 1.039.000 touristes ayant séjourné au Maroc. Comparativement à la même période de lannée dernière, ces chiffres sont nettement inférieurs. La Direction de la politique économique générale a constaté dans sa Note de conjoncture que la baisse du nombre de touristes à destination du Maroc a atteint 2,1%. Les principaux marchés émetteurs européens, à savoir la France et lEspagne, ont malgré tout progressé. Cest ainsi que les touristes français ont enregistré une hausse de 3 ,3% en nombre, tandis que les arrivées des Espagnols au Maroc ont augmenté de 3,4% par rapport au premier semestre 2002. Les baisses significatives sont à chercher parmi les touristes en provenance dArabie Saoudite et aussi dAllemagne. Le taux de baisse par rapport à lan passé a été respectivement de lordre de 28,9% et 29%. Les touristes anglais ont également préféré dautres cieux durant le premier semestre 2003, puisque leur nombre a baissé de 8,1%. Lopération « Kounouz Biladi » initiée par les responsables du département du Tourisme a permis, selon la DPEG, laugmentation du nombre de nationaux ayant visité nos sites touristiques. En effet, le nombre de nuitées au sein des établissements hôteliers et des unités dhébergement a augmenté de 6,1%. Il est vrai que le choc des attentats terroristes du 16 mai a influé négativement sur lorientation des touristes habitués au Maroc. Cependant, cela nexplique pas tout. Lopération promotionnelle « Kounouz Biladi » est là pour attester que ce ne sont probablement pas les Marocains qui sont les seuls à souffrir de la cherté des nuitées de nos hôtels. Il faut également souligner que le « concept » du tourisme culturel nest que partiellement exploité du moment que les Festivals artistiques à dimension internationale narrivent pas encore à devenir des moments classiques. Lannulation du Festival International du Film de Tétouan sans raison valable démontre le grand flou qui règne dans les relations liant les départements du Tourisme et de la Culture. La baisse des touristes étrangers qui na touché ni les Français ni les Espagnols montre que le Maroc nest pas encore suffisamment connu. Ce sont uniquement ces deux pays liés par des relations historiques avec le Maroc, et donc dont les ressortissants le connaissent le mieux, qui gardent toujours le même enthousiasme pour nous rendre visite. On peut se poser de sérieuses questions sur les campagnes de communication et sur leur rôle à travers nos deux chaînes télévisées.