Ce sont les recommandations de la Banque Mondiale et du FMI qui influencent l'Élaboration du projet de la Loi de Finances au Maroc comme dans d'autres pays à Économie similaire. Le maintien du déficit autour de 3% et la maîtrise du cadre macro-Économique restent le souci majeur des responsables marocains. Le projet de Loi de Finances a pris du retard cette annÉe. Il sera discuté lors du prochain Conseil de gouvernement avant d'être remis au Conseil des ministres. Le 20 octobre prochain, ce projet de loi sera déposé au Parlement. On assistera alors comme à l'accoutumée aux débats menés par Fathallah Oualalou, ministre des Finances et de la Privatisation, qui doit présenter des arguments et des explications aux dÉputÉs. Lors de la préparation du Budget 2004, le Premier Ministre Driss Jettou a essayé d'impliquer tous les départements ministériels de son gouvernement pour préserver l'esprit de la politique de proximité qu'il a tracÉe. Une politique qui met l'accent sur le volet social (logement et santé) et le volet sÉcuritaire. Sans oublier bien sér la mise à niveau des entreprises. Si les privatisations ont contribué à redresser la barre des exercices précédents, la prochaine loi ne prévoit pas de grandes privatisations. La privatisation prévue de la BCP ainsi que la cession du 16% du capital de Maroc TÉlÉcom sont les seules opérations prÉvues. Les contraintes sont donc Énormes pour le gouvernement Jettou qui cherche plus de ressources pour mettre en exergue sa politique sociale. Mais comme à l'accoutumée, le maintien des Équilibres macro-Économiques restera la prioritÉ. Le défit comptable se situe à 3% et celui structurel sera autour de 5,5% (hors privatisations). Quant à la croissance prévue, elle se situe autour de 4,5%. D'un autre côté, les pertes au niveau des recettes fiscales augmentent. Suite au démantèlement douanier, elles sont de l'ordre de 1,3 milliard de DH. Le règlement de la dette extérieure en prend une grande partie. Toujours au niveau fiscal, le gouvernement continue sa politique de réduction des taxes. Dans ce cadre, il compte revoir les procédures de l'enregistrement et du timbre. L'IGR passerait de 44 à 41,5% pour les tranches supÉrieures. La rationalisation des dépenses publiques est Également au menu. Ainsi, le Budget de Fonctionnement connaîtra une baisse de l'ordre de 2,5%. L'accent sera mis sur la préservation des Équilibres budgétaires en maîtrisant l'Évolution de la masse salariale et en rationalisant les dépenses de l'Etat. Le Budget de l'Investissement connaîtra une baisse de 10%. La sécurité grèvera une part du Budget dont on ignore le vrai montant. Le Maroc est toujours sous la menace d'un acte terroriste et la lutte contre ce fléau nécessite un budget à part entière. Le budget 2004 ne fait pas l'exception, et le Maroc maintient toujours sa philosophie en matière de finance. Il tient à ne pas dépasser les 3% du déficit et à maintenir l'Équilibre macro-Économique. R. G.