Fatima-Zohra Outaghani, une fonceuse Aînée d'une famille de 5 enfants, Fatima-Zohra Outaghani, la Directrice générale du groupe Par 3 Communication, s'est toujours sentie responsable et concernée par l'évolution de la société dans laquelle elle est née et a grandi. Très impliquée et de nature très sociable, elle s'est souvent projetée dans l'univers de la communication tout en refusant d'être sous les ordres d'un employeur. Elle décide de créer Par3 avec sa sœur Bouchra. Avant de créer le groupe Par 3, elle travaillera durant près de sept ans au sein d'une multinationale. Une fois tous les rouages de la communication bien intégrés, lorsque l'occasion s'est présentée, rien ne pouvait l'empêcher de se jeter à l'eau et de devenir enfin son propre patron. «Après plusieurs voyages à l'étranger et en suivant les tendances, j'ai compris que notre réussite et surtout notre différence devait passer par la spécialisation ; à ce titre, j'ai créé Par Event : agence dédiée à l'événementiel et PR Media qui s'est associée avec Hill&Knowlton pour les relations publiques». Le succès est immédiat, mais l'on n'a rien sans rien, et derrière cette femme ambitieuse, se cache une équipe tout aussi ambitieuse et travailleuse. «La vie est déjà pour moi une motivation en soi. Je trouve qu'il faut profiter de la vie et ne pas se contenter du strict minimum. Pour cela, il faut prendre son travail au sérieux et le mériter. C'est ma façon de concevoir ma vie professionnelle». Travaillant dans le monde de la Com, elle ne s'investit pas moins dans d'autres domaines. Bien au contraire, touche-à-tout, elle est très sensible à la démocratisation de la culture et de l'éducation. FZO a quand même les pieds bien sur terre et la tête sur les épaules. Elle sait que dans la vie tout résulte du travail et de la rigueur. Bosseuse et ambitieuse, Fatima-Zohra est la maman de deux fillettes à croquer ! Monique Elgrichi, la pionnière Extravertie, très sociable, Monique, la Directrice de l'Agence Mosaïk, voulait faire un métier qui lui colle. Alors la Com' ce n'est pas par pur hasard qu'elle y arrive. Mais le déclic va réellement se produire pour Monique, alors qu'elle n'avait que 14 ans, lors d'un voyage au Canada. «La copine d'un cousin germain travaillait dans les RP et c'est en me parlant un peu de son travail, que l'idée a commencé à germer». Au lycée Lyautey où Monique suivait sa scolarité, elle se montre parfois rebelle, un peu décalée. Et elle peut se le permettre parce qu'elle est brillante élève. Et c'est volontairement qu'elle opte pour la section littéraire. En terminale, Monique consulte sa conseillère en orientation afin de lui exposer son choix de carrière. Cette dernière lui propose alors l'EFAP à Paris. «Mon père venait de mourir et je ne voulais pas accabler ma mère avec les frais très lourds de cette école». Heureusement que la conseillère fit preuve de beaucoup de ténacité et procéda à des recherches afin que Monique puisse faire les études dont elle rêvait. Elle part alors en tant que boursière à Toulouse où elle vivra dans une cité U. Major de sa promo, elle devient ainsi l'une des premières, sinon la première Marocaine à obtenir un diplôme en communication,spécialisée en relations publiques. Durant son cursus, Monique effectuera des stages, notamment au Maroc et plus précisément à la Banque Populaire. Après l'obtention de son diplôme, Monique pouvait poursuivre ses études, mais, l'un de ses professeurs lui expliquera que, dans ce domaine, ce ne sont pas les diplômes qui comptent mais l'expérience et le travail de terrain. Elle ne va pas y réfléchir à deux reprises et décide de rentrer au Maroc rejoindre sa mère et son frère. Et son mari, puisque peu après son retour, elle décide de faire ses vœux démarrant ainsi sa nouvelle vie de famille, pratiquement en même temps que sa vie professionnelle. «A mon retour au Maroc, il n'y avait que 5 grands publicitaires qu'on appelait le Club des 5. 2M n'était pas encore née et les organes de presse étaient peu nombreux… autant dire des perspectives assez réduites». Mais comme le hasard fait bien les choses, Monique apprend par le biais d'une amie que l'un de ses clients cherchait à recruter un responsable du département manifestations et parrainage, qui deviendra pas la suite le département sponsoring. Monique postule alors auprès des Brasseries et, jackpot, obtient le poste. Ensuite, elle décide d'intégrer Colgate et est nommée chef de produit et c'est une autre aventure avec le lancement de Cadum, d'un nouveau produit mousse à raser, etc… Tombée enceinte de son premier enfant, Monique décide tout de même de prendre une année sabbatique pour se consacrer à la maternité. Son devoir amplement rempli, elle rejoint Warner Lambert en tant que Product Manager et confirme ainsi ses capacités en marketing. Monique a pu suivre, grâce à son employeur qui avait décelé en elle de réelles capacités, des formations de pointe à Londres et devenir une véritable pro en marketing avec la réalisation de business plans très ambitieux . Une autre année sabbatique et un petit garçon plus tard, Monique change de cap après sa rencontre avec Hamid Kadiri, le PDG de l'Agence Klem, qui la recrute et lui confie d'importants budgets à gérer. Monique expérimente alors la communication de l'autre côté de la barrière. Et c'est un tournant radical ! En 1993, Monique a un déclic et décide de créer une agence de communication globale avec l'appui et le soutien total de H. Kadiri. «Et c'est là où j'ai fait appel à Denis Germain, chacun de nous complétant l'autre». Depuis, le tandem n'a plus changé de méthode. Il est important de s'arrêter ici un moment sur l'effort et le temps que cette femme investit pour gérer sa vie professionnelle et familiale. «J'essaye de dissocier les deux ! Et puis, par moment, il faut savoir faire des choix». Bien que très dynamique, sûre d'elle-même, il n'en demeure pas moins que Monique se remet en doute tous les jours. «Je ne cesse de répéter à l'équipe que dans notre métier, on passe le Bac chaque jour !». Mouna Yaqoubi, la com' dans les veines Mouna Yaqoubi, Directeur général de Arietis, «The Image Advisor», a bien roulé sa bosse avant de créer sa propre agence. Voilà plus de 10 ans qu'elle est rentrée de France après des années d'études et quelques expériences professionnelles. «À la suite d'une candidature spontanée, j'ai eu le plaisir de rencontrer un grand Monsieur, Aziz Akhennouch. De cette rencontre, il s'en est suivi 12 années de collaboration et d'amitié». Durant cette période, elle occupera plusieurs postes. D'abord en tant que responsable Marketing, puis responsable commercial pour le gaz vrac (B2B), et en tant que Directeur du développement gaz avant d'être mandatée pour diriger la Vie Eco où elle passera 7 ans, de 1999 à 2006. Année à laquelle elle quitte le Groupe pour rejoindre Royal Air Maroc où elle n'a en revanche passé que 21 mois. Depuis, elle est entrée de plain-pied dans le monde de la Com. Pour mieux cerner le personnage de Mouna Yaqoubi, il faut s'arrêter un instant pour voir ce qu'elle pense de la vie, sa devise de tous les jours. Pour elle, le vrai bonheur, ce n'est pas tant d'être au sommet de la montagne que le chemin que l'on prend pour y arriver et puis, demain n'est que le premier jour du futur….». Le futur, elle le voit en grand. D'ailleurs sa tête est pleine de projets, «pour moi et pour les miens…. Mais les projets sont d'abord des rêves, parfois, avant d'être des réalités». Croire à son destin et faire en sorte de le concrétiser, c'est un peu sa vie de tous les jours. Rien n'est laissé au hasard. Pleine d'humour, vivace, Mouna a appris à faire face aux difficultés de la vie et évacue son stress dans la contemplation du ciel et de la mer en faisant le bilan des belles choses qui lui sont arrivées… Elle adore d'ailleurs le bleu, «parce qu'en s'y plongeant, on se régénère : c'est la seule couleur de l'immensité». Sa plus grande peur est pour ses enfants, de ne pas pouvoir les voir grandir, les accompagner dans leur vie d'adultes… S'interrogeant sur sa vie, les actions passées, Mouna Yaqoubi est plutôt sereine. «Il vaut mieux avoir des remords que des regrets, alors probablement qu'en dépit des erreurs ou des bêtises que j'ai pu commettre, les avoir faites m'empêche d'avoir des regrets. Tout va bien !».