Sa Majesté le Roi reçoit les nouveaux ambassadeurs du Maroc    Maroc et Sahel : la construction d'une Afrique souveraine passe par Rabat    Ouverture à la Chambre Haute du 3ème Forum du dialogue parlementaire Sud-Sud    ONDA : les Aéroports affectés par des perturbations du système d'enregistrement    Mezzour, Hejira et Tavio discutent du renforcement de la coopération maroco-finlandaise    Royal Air Maroc lance une ligne directe entre Casablanca et la Sicile    1⁄2 Finale CAN(f). Futsal Maroc 25 : Ce soir, les Lionnes visent la qualification pour la Finale et la CDM Philippines 25 !    Berkane VS Constantine : Si ce n'était qu'une question de qualif !    Glasgow Rangers : Deux distinctions personnelles décernées à Igamane    Violences des élèves dans les écoles : Berrada parie sur les caméras de surveillance    Programme "Moussalaha": 364 détenus bénéficiaires depuis 2017    Monde rural : Bientôt dispositif inédit pour évaluer l'efficacité du transport scolaire    SIEL 2025 : Plus de 403.000 visiteurs recensés    Le Maroc participe au 7e Sommet culturel d'Abou Dhabi    "The HERDS" : une parade monumentale pour le climat fait escale au Maroc    Grâce à l'interconnexion avec le Maroc et la France, l'Espagne rétablit progressivement son approvisionnement en électricité et appelle à la modération de la consommation    Le 1er Dou Al-Qiida 1446H correspondra au mardi 29 avril 2025 (Ministère des Habous et des Affaires islamiques)    Élection du pape: Le conclave commencera le 7 mai    Projet Kuiper : Amazon s'apprête à lancer ses premiers satellites pour rivaliser avec Musk    L'Espagne, le Portugal et certaines régions de France touchés par une panne de courant massive    Appels croissants à l'ouverture du dossier du Sahara oriental marocain sur la scène internationale    Ahmed Toufiq se dresse contre les contenus numériques religieux extrémistes    Commission militaire maroco-espagnole : Rabat abrite la 11e réunion    Tennis : Suspension des matchs à Madrid en raison de la panne d'électricité massive    OM : Amine Harit, un retour compliqué    CAF : Fouzi Lekjaa nommé 1er vice-président    Football : Webook.com, nouveau partenaire officiel de la billetterie de la FRMF    AS Monaco : Frustré par son temps de jeu, Eliesse Ben Seghir songe à un départ    Panne d'électricité : Sanchez remercie le Maroc pour son aide    SM le Roi félicite Abdelilah Benkirane suite à sa réélection en tant que secrétaire général du PJD    Info en images. Tourisme : Hausse de 23% des nuitées à Fès    Une tragédie à Oran révèle les priorités du régime algérien, loin des souffrances de ses citoyens    Les prévisions du lundi 28 avril    Auditec célèbre 20 ans d'engagement et d'innovation au service de l'audition    Le Maroc et le Tchad s'accordent dans le monde universitaire    Edito. Préparer une révolution qui a du sens    Dialogue social : quel effet sur la consommation ?    Nigeria. Le pétrole impacte la croissance    Dakhla : le rap marocain conquiert le désert avec STORMY    En Couv'. Rap'industrie : les beats font riche    Marrakech : Un éclat de mode authentique entre hier et aujourd'hui    Mawazine 2025 : De La Soul célèbre son héritage afro sur les rives du Bouregreg    Disparition : Valentin-Yves Mudimbe tire sa révérence    Le CFCM appelle les musulmans à la vigilance suite à l'attentat islamophobe de La Grand-Combe    Equitación: Los jinetes marroquíes dominan en el festival inaugural EAU-Marruecos en Casablanca    Elections au Canada: les libéraux crédités de 43% des intentions de vote    L'escalade des tensions entre l'Inde et le Pakistan après la décision de couper l'eau    Chine : Retour sur Terre des astronautes de "Shenzhou-19" après la passation des missions de la station spatiale chinoise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Entretien : «Il faut que le public découvre l'émigration par la littérature»
Publié dans Finances news le 24 - 02 - 2011

Le CCME CME donne à la culture une place centrale dans la problématique migratoire.
Les migrants marocains montrent leur engagement intellectuel dans leur pays de résidence.
Le point sur les enjeux de la culture avec Driss El-Yazami, président du CCME.
- Finances News Hebdo : Que pensez-vous de cette 17ème édition du Salon International de l'Edition et du Livre ?
- Driss El Yazami : Pour moi, cette manifestation est une grande fête populaire de la lecture et du livre. Il y a 3 ans, lorsque nous avions organisé le premier stand du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) au SIEL, j'ai été impressionné par l'affluence des jeunes en familles qui venaient visiter le Salon. A mon avis, faire découvrir à un enfant le livre, c'est d'une certaine manière le sauver et lui ouvrir les yeux sur le monde. Je sais que moi-même, ainsi que des millions de personnes à travers la planète, avons été sauvés par la lecture et le livre. Le SIEL permet aux jeunes de toucher le livre, de donner un goût à la lecture même s'ils n'ont pas les moyens de l'acheter, de savoir qu'à travers le livre on peut rêver, connaître et découvrir de nouveaux horizons. De mon point de vue, le chantier de la culture est un chantier central dans tout projet de développement. De ce fait, notre présence au SIEL n'est pas uniquement un geste commercial, même si bien évidemment il le faut pour que l'industrie du livre marche, mais c'est également la participation au développement, comme c'est le cas pour la plupart des participants.
- F. N. H. : Vous en êtes à votre 3ème participation ; avez-vous ressenti une amélioration au niveau de l'organisation comparativement aux années précédentes ?
- D. Y. : Il est évident que les conditions matérielles, d'accueil et d'organisation se sont nettement améliorées, notamment avec la nouvelle direction de l'Office des Foires & Expositions de Casablanca (OFEC). D'autant plus, pour en avoir parlé avec Aziz Alami, Directeur général de l'OFEC, qu'il y a actuellement un vrai projet de développement.
- F. N. H. : Littérature, Migrations et Méditerranée est votre thème cette année ; pourquoi au fait?
- D. Y. : L'année dernière, le Salon du livre avait fêté les créateurs marocains du monde. Ce que nous voulons à travers ce thème, c'est partager cette fête avec les autres créateurs de la Méditerranée qui traitent de la question migratoire. Cela ne peut que nous enrichir et confronter notre propre expérience migratoire et notre propre imaginaire à propos de la migration avec ce qui s'écrit ailleurs. C'est donc pour cette raison qu'on a publié deux déontologies, une sur les migrations de la littérature arabe contemporaine, et l'autre sur la littérature en Méditerranée. J'espère vivement que l'année prochaine nous accueillerons les gens d'Amérique Latine ou d'Afrique Sub-Saharienne ou d'Asie, pour débattre du même thème.
- F. N. H. : Quel est le message que vous cherchez à véhiculer à travers votre participation ?
- D. Y. : C'est de faire découvrir au public marocain les littératures des écrivains marocains du monde. Aujourd'hui, la littérature marocaine se fait au Maroc, et d'une manière ou d'une autre, dans plusieurs pays de résidence et dans plusieurs langues. Beaucoup de Marocains écrivent en espagnol, catalan, français, italien, neerlandais et en anglais et je pense que les prochaines années, on verra des Marocains qui écriront en japonais ou en brésilien. Cette diversification de la littérature marocaine montre en quelque sorte la mondialisation de l'émigration marocaine ; elle l'a révélée.
Et puis on a parlé de littérature et de culture, et de notre point de vue, c'est l'un des canaux, sinon le canal essentiel, pour maintenir le lien avec l'émigration. Il faut que le public découvre cette émigration par la littérature, mais aussi du côté des écrivains qui découvrent le Maroc, leur homologue, l'autre créateur marocain et, d'une manière ou d'une autre, ils découvrent les dynamiques marocaines à l'œuvre ainsi que les différents chantiers du Royaume. Il suffit de voir que chacun des écrivains que nous avons invités à cette édition repart avec des liens renforcés avec la terre natale des parents, puisque la plupart n'ont pas émigré.
De plus, je suis certain que l'accès à cette littérature va enrichir notre imaginaire et va nous ouvrir d'autres horizons affectifs, culturels, cognitifs...
- F. N. H. : Pensez-vous que le Maroc passe par une crise de la lecture ? Les nouvelles technologies sont-elles responsables de cette crise ?
- D. Y. : Je ne suis pas certain que les nouvelles technologies soient la cause de cette crise. Au contraire, on peut même émettre l'hypothèse que l'accès aux nouvelles technologies peut aider à l'accès au livre. Aujourd'hui, la question est plus complexe, nous avons véritablement une crise de la lecture qui est liée à la réflexion et au débat qui traverse la question de l'éduction, l'enseignement et la formation au Maroc. En conclusion, je trouve que c'est un chantier stratégique : faire découvrir un livre à un enfant, c'est lui ouvrir le monde.
- F. N. H. : Pourquoi avez-vous organisé des manifestations et des rencontres hors de l'espace du Salon, notamment à Skala ?
- D. Y. : C'est une idée qu'on a eue avec les instituts étrangers au Maroc selon une constatation qu'on avait faite. Au moment de la fermeture, les gens n'ont pas envie de partir mais plutôt de prolonger cette fête. Donc, ont s'est dit que ce serrait naturel de leur offrir un espace pour continuer à parler, discuter et échanger.
- F. N. H. : Après votre nomination par SM à la présidence du CCME, quelles ont été vos réalisations ?
- D. Y. : Nous avons tout d'abord essayé d'accomplir notre mission en tant qu'institution consultative et de prospective qui veille au renforcement des liens avec les communautés marocaines à l'étranger. Notre politique est de renforcer les liens avec toutes les catégories de la population marocaine émigrée en prenant en compte deux choses fondamentales : d'une part, sa mondialisation et, d'autre part les mutations qu'elle a traversées, qu'on pourrait résumer par la diversification socioprofessionnelle. Au sein du CCME, nous prenons compte de cette diversité et nous travaillons avec les femmes, les compétences de haut niveau, les retraités, les jeunes, les journalistes, les cinéastes…
Aujourd'hui, nous devons penser comment le futur Conseil doit être formé, puisque les membres actuels termineront leur mandat fin décembre. Mais il faut également poser un certain nombre de questions essentielles afin d'apporter un certain nombre d'avis pour réformer les politiques publiques marocaines.
- F. N. H. : Parlez-nous de votre partenariat avec le ministère de l'Artisanat ?
- D. Y. : A chacune de nos participations, nous le faisons avec un partenaire. L'idée de ce partenariat est de faire découvrir à nos invités l'artisanat marocain.
Dossier réalisé par Lamiae Boumahrou


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.