* Une journée pour débatre sur les meilleures pratiques en matière de gouvernance des dépenses publiques. * L'idée est de maîtriser la croissance des dépenses publiques tout en améliorant leur efficacité économique. Rôle des systèmes d'information dans l'évolution de la gouvernance des dépenses publiques»; c'est le thème du séminaire qui sera, demain 11 mai, à Rabat, par le ministère des Finances et de la Privatisation. Le but de cette rencontre à laquelle prendront part plusieurs experts internationaux : favoriser l'échange d'expériences et de savoir-faire dans le domaine de la gouvernance des dépenses publiques. Un thème au centre des préoccupations de l'Administration publique, au regard notamment de l'intérêt stratégique d'une maîtrise durable des dépenses publiques (en hausse depuis de nombreuses années en proportion du PIB et à la faveur, entre autres, de la mise en uvre de certains programmes sociaux) dans le but d'avoir des finances publiques saines. D'ailleurs, la mouture finale de la Loi de Finances 2007 avait déjà entrouvert les portes d'une nouvelle vision en la matière, privilégiant notamment une réorientation des dépenses publiques vers des secteurs susceptibles de soutenir la croissance potentielle, à l'image des pays scandinaves et du Canada qui ont assaini leurs finances publiques à travers la baisse des dépenses publiques improductives et la hausse de la productivité des administrations. Suivant cette logique, la rationalisation et la bonne gouvernance des dépenses publiques figurent en bonne place dans la stratégie déclinée par l'argentier du Royaume et visant l'amélioration du profil des finances. C'est ainsi que le gouvernement «envisage, outre le ciblage des dépenses de compensation pour pallier les insuffisances actuelles et garantir l'allocation de ces subventions aux populations défavorisées, de réduire le poids de la masse salariale et de rationaliser les dépenses publiques». Il faut noter, à ce titre, que la masse salariale représente actuellement plus de 13 % du PIB et pèse lourdement sur les finances publiques. L'objectif est de la ramener à environ 11% du PIB d'ici 2009. Il reste que toute la difficulté réside dans l'arbitrage à faire pour une affectation équilibrée des ressources, vu qu'il faut maîtriser la croissance des dépenses publiques tout en améliorant leur efficacité économique. De toute évidence, l'enjeu est bien là : maîtriser durablement la croissance des dépenses publiques tout en les réorientant vers des secteurs susceptibles d'améliorer la croissance à long terme. Les expériences étrangères en la matière, qui seront exposées lors de ce séminaire, pourraient en tout cas être bien utiles pour le Maroc afin de mettre en place une discipline budgétaire efficace via une maîtrise des dépenses publiques.