* Outre les affiches et les tracts, les candidats font appel aux nouvelles technologies comme moyen de campagne. * Les sociétés de marketing et les agences conseil sont sollicitées pour accompagner les partis et les candidats. * Le ministère de l'Intérieur n'a pas lésiné sur les moyens pour réussir le scrutin et a publié en toute transparence et en détail le bugdet des législatives. La campagne électorale pour les législatives 2007 a nécessité des moyens financiers et humains importants. Certaines activités ont été vivement sollicitées, ce qui a permis de doper leur chiffre d'affaires. La politique a évolué au Maroc et les méthodes de campagne aussi. Internet, marketing sont de nouveaux créneaux qui sont apparus en force. Pour convaincre les électeurs, il est question de communiquer et d'une façon adéquate. Outre les médias, les affichettes et les tracts, les formations ont fait appel aux nouvelles technologies pour diffuser leur idée. A la veille de la campagne, tous les partis politiques ou presque ont leur site Internet actualisé. Certains candidats ont leur propre site avec des infos et des explications toutes fraîches. Pourtant, à quelque mois de la campagne, rares sont les formations qui avaient un site et même ceux qui en avaient il nétait pas actualisé. Le Net fait partie des outils de référence de la bataille électorale. «Nos formations politiques sont aussi en évolution et elles veulent montrer qu'elles sont modernistes. Elles veulent toucher toutes les cibles surtout la génération des jeunes et l'Internet est le meilleur moyen de campagne», a affirmé Mohamed Darif, politologue. Il a expliqué que «l'effet du net est remarquable. La création d'un site est relativement moins coûteuse et elle est à la portée de plusieurs candidats. Cet outil permet plus de proximité avec le corps électoral et une large diffusion des messages». A Maroc Telecom, on apprend que les demandes d'hébergement de sites ont sensiblement augmenté durant le mois d'août. Notre source explique, sans donner de chiffres, que «ce mois est normalement moins sollicité à cause des vacances mais les élections ont dopé ce créneau». La création d'un site est aussi l'?uvre de sociétés spécialisées. Brahim Zriba, Directeur général de Progress Partener, entreprise spécialisée en nouvelles technologies, ne cache pas sa satisfaction pour les demandes croissantes des clients pour la création de sites. «Nous avons reçu des demandes en urgence et nos équipes travaillent d'arrache-pied pour satisfaire nos clients», a-t-il souligné. Une autre nouveauté de la campagne électorale concerne les agences de com et de marketing qui sont très sollicitées. « Nous accompagnons le parti dans sa démarche de communication et de conseil. A cet égard, nous organisons des forums de discussions via le net. L'image de marque du parti et des candidats est très importante auprès des électeurs. Il est question de choisir les bonnes manières pour promouvoir un programme politique ou une candidature», explique une responsable d'une agence qui travaille pour le compte d'un parti au gouvernement. Ces agences conseil interviennent même dans le choix des photos et les options de diffusion. Driss Lachgar, candiat à Rabat a, sur conseil d'une agence, changé sa photo récente avec une plus ancienne où il paraît encore plus jeune et moins obèse. Mais les méthodes classiques sont toujours cotées, les affichettes et les dépliants sont très sollicités. Les imprimeurs sont pris d'assaut. Mohamed Kholti, imprimeur basé à Ain Sebaâ, a expliqué que «notre activité connaît un regain de rythme hors norme, ce qui nous oblige de travailler 24h sur 24. La société a été contrainte de renforcer son effectif par des saisonniers. Les clients pressés par le temps négocient rarement le prix. Tous les imprimeurs ont tiré vers le haut les prix de leurs prestations». Il a souligné que certains clients sont exigeants en matière de qualité de papier et de couleurs utilisés, surtout les anciens députés ou les personnalités de notoriété publique. Alors que d'autres restent indifférents et se contentent du strict minimum». Même si certains partis ont leur propre imprimerie, ils ont pris en charge les coûts d'impression des affiches et tracts de leurs candidats, certaines personnes ont préféré réaliser par leurs propres moyens les outils de promotion électorale. De son côté, le ministère de l'Intérieur n'a pas lésiné sur les moyens pour réussir le scrutin et a publié en toute transparence et en détail le bugdet des législatives.