* Après le 11 septembre 2001, il y a eu un engouement des investisseurs vers la zone MENA qui met à leur disposition une offre globale pour sécuriser les investissements et de solides garanties. * La Banque centrale devient de plus en plus sensible aux opérations et instruments de couverture que les banques pourraient mettre à la disposition des opérateurs commerciaux et financiers. Vendredi dernier, lAssociation des Cambistes Arabes (ICA) a tenu son 32ème congrès au Maroc et spécialement dans la ville ocre de Marrakech. Le choix du Maroc entre plusieurs autres pays nest pas fortuit, mais découle du fait que le Royaume dispose désormais de fortes potentialités sur le plan investissement et dune ouverture de plus en plus progressive des banques sur lenvironnement international. Le congrès était sponsorisé par deux grandes banques de la place, à savoir BMCE Bank et Attijariwafa bank. Mais il faut dire que le pari en vaut la chandelle. Les opportunités à saisir pour nos deux mastodontes ne sont pas des moindres, essentiellement avec la présence dimportants groupes financiers tels que Natexis Banques Populaires, JP Morgan, UniCrédit Daprès Abdelmalek Benabdeljalil, de BMCE Markets, «ce congrès est une occasion pour les investisseurs de nouer des partenariats avec les opérateurs locaux et de découvrir une offre de produits diversifiée aussi bien sur le marché de change que sur celui domestique. Les congressistes aspirent à une adaptation des produits au marché dans lequel ils simplantent». Mieux encore, Benabdeljalil annonce quaprès le 11 septembre 2001, «nous assistons à un engouement des investisseurs vers la zone MENA qui met à leur disposition une offre globale pour sécuriser les investissements et de solides garanties». Pour sa part, Amr El Ganainy, Président de lICA, souligne que «dans les différents congrès que nous organisons, nous essayons dadopter tout ce qui est nouveau sur les marchés financiers. Nous nous penchons également sur lamélioration du profil du trader. Ce dernier est le principal maillon de la chaîne parce quil fait circuler des millions de dollars. Donc, il est impératif que ces personnes jouissent dun certain nombre de qualités telles que léducation, le professionalisme ». Quid des marchés financiers marocains ? Au Maroc, on assiste à une consolidation de lensemble des marchés financiers. Le Royaume est dans une perspective de développement parce que la Banque centrale devient de plus en plus sensible aux opérations et instruments de couverture que les banques pourraient mettre à la disposition des opérateurs commerciaux et financiers afin quils se mettent au diapason de leurs homologues étrangers. Daprès Mouhcine Cherkaoui, de la BCP, «les opérateurs ont aujourdhui un accès aux instruments les plus sophistiqués quil va falloir manier avec beaucoup de sagesse. Il y a désormais une courbe dexpérience qui se forme sur les salles de marché qui sont aujourdhui très professionnelles par rapport à leurs homologues européennes et américaines. Peut-être pas de la même taille, peut-être pas sur des instruments sophistiqués, mais en tout cas sur les produits basiques». «Mais aujourdhui, les salles de marchés marocaines donnent de bons instruments pour la couverture contre les risques», sempresse-t-il dajouter. Maintenant, il y a un travail de sensibilisation avec la Banque centrale, lOffice des changes et le Trésor de manière à ce que les opérateurs du marché puissent proposer également des choses concrètes en fonction des besoins de la clientèle. Sur les marchés financiers, le marché des changes est fortement influencé par les opérations commerciales. Aujourdhui, il y a des produits sophistiqués qui apparaissent et qui permettent une meilleure gestion de la trésorerie. En ce qui concerne le marché des bons du Trésor, nous sommes actuellement dans une tendance baissière des taux dintérêt, avec des niveaux de 20 ans à 4% et qui sont historiquement bas. Il faut voir maintenant comment procéder pour que cela nimpacte pas lépargne. Les taux des bons du Trésor sont indexés sur les opérations de crédit qui se financent à des niveaux très bas, mais il ne faut pas oublier que derrière cela il y a lépargne. Dès lors, il sagit de trouver le dosage entre la courbe des taux idéal qui répond et aux intérêts de financement du marché et aux intérêts de lépargne pour un meilleur financement de léconomie.