Le fondateur de NA Group, spécialisé dans la distribution et l'intégration de technologies à forte valeur ajoutée, est un manager qui voit grand. En effet, Nizar Alachbili vient, au travers de sa filiale Activ N.A., de nouer une alliance avec B2M, partenaire Microsoft basé à Tunis. Ce qui a donné naissance à sa nouvelle filiale dans la capitale tunisienne « B2M NA ». Mais qui est-il au juste ? La vie de Nizar Alachbili commence dans la Médina de Casablanca où il passera une enfance heureuse, mais studieuse. «Adolescent, je m'identifiais déjà à mon père et à mes oncles, partis de rien et devenus des chefs d'entreprise à force d'abnégation, de travail et de prise de risques. La création d'entreprise était devenue pour moi l'une des premières marches d'un plan de carrière. Ça devenait une évidence». Cette ambition va l'accompagner tout au long de son parcours scolaire et universitaire. Ainsi, après des études primaires et secondaires, sans turbulence, dans l'enseignement public marocain, Nizar Alachbili va œuvrer pendant deux ans à obtenir un BTS en informatique de gestion dans le Pas-de-Calais, avant d'intégrer une société de services informatiques à Paris, à la fois pour apprendre le métier et financer son diplôme d'ingénieur obtenu 3 ans plus tard. «J'ai préféré intégrer une petite société de services de 4 personnes plutôt qu'un grand groupe français de presse afin de gagner en polyvalence et en flexibilité». En 2005, et après une mission de 4 mois en tant que responsable informatique dans une société de production marocaine, Nizar passe à l'action pour concrétiser son rêve de créer sa propre start-up et lance sa première structure, toujours dans l'informatique de gestion. Dès ses premiers pas dans la vie professionnelle, Nizar Alachbili ne perd pas de vue que dans son domaine, le capital humain est l'élément le plus important du rouage. «Il est donc vital de s'entourer de personnes de confiance afin de pouvoir les responsabiliser et surtout leur laisser un maximum d'autonomie. Aujourd'hui, nous sommes un petit groupe de start-up de différentes activités présents au Maroc, en France et en Tunisie». Dans la vie, sa devise, Nizar Alachbili l'emprunte à Churchill qui disait : «Agissez comme s'il était impossible d'échouer». «Je n'ai jamais peur de tenter et je ne perds jamais mon enthousiasme en cas d'échec. Je pense que plus que la culture du succès, il faut développer la culture du rebond». D'ailleurs, rien ne semble l'arrêter. Même pas le stress, ni les grosses fatigues. Pour cela, sa recette est bien simple : deux comprimés de magnésium pour repartir de plus belle. Des recettes simples pour ne pas se compliquer la vie. Un peu têtu ? Nizar Alachbili se reconnaît comme meilleure qualité l'abnégation, quand ça marche et qui se transforme en entêtement, quand ça ne marche pas. En dehors du monde professionnel et des tracas quotidiens, l'un des meilleurs réconforts pour Nizar est inéluctablement d'être auprès des siens. «Et à part ma petite famille à laquelle je ne consacre pas suffisamment de temps, j'avoue avoir une passion pour le football et surtout pour le Real Madrid». D'ailleurs, même ses vacances, il les passe à Madrid, histoire d'être à proximité de son équipe favorite, peut-être. Son chiffre fétiche est le7 et c'est le numéro du maillot de Raul, de Cristiano Ronaldo et le jour de naissance de Nizar. Après la famille, l'amitié occupe une grande place dans le cœur de Nizar Alachbili. «Aristote oppose l'amitié vertueuse à l'amitié pour l'intérêt et le plaisir. Cette amitié vertueuse et désintéressée, je la vis au sein du Rotary où des personnes de divers horizons sont unies par des valeurs humanistes de partage et de service. Nous ne choisissons pas nos parents, mais nous choisissons nos amis. Tel est le paradoxe de l'amitié. Car celle-ci relève d'une démarche rationnelle (autour des valeurs et de la vertu, de l'intérêt ou du plaisir). Cependant, la relation d'amitié qui réunit deux personnes, ou un groupe de personnes, a pour conséquence une réciprocité et une loyauté inconditionnelles. Lorsque j'agis dans le cadre de cette amitié, je le fais car mon vis-à-vis est mon ami et mon compagnon pour une tranche de vie sans arrière-pensée et sans préjugé aucuns». Nizar Alachbili est également un lecteur assidu. Et il apprécie plus particulièrement les essais politiques et historiques. Il a également un grand faible pour les romans historiques de Bernard Cornwell, grand auteur anglais de romans historiques. «Mon livre préféré est :«Les Bienveillantes», de Jonathan Little». Côté musique, ses choix sont tranchés et sans hésitation aucune. «Mes chanteurs préférés sont les grands cadors de la chanson arabe : Oum Kalthoum, Abdel Halim, Abdel Wahab… Par contre, dans ma voiture, vous trouverez une collection qui va du Chaabi bien de chez nous, au dernier album des Black Eyed Peas, en passant par Georges Wassouf et James Blunt». Pour ce qui est du septième art, Nizar Alachbili est un admirateur des œuvres de Youssef Chahine et de Woody Allen. Actuellement, Nizar travaille sur plusieurs projets dont il espère que l'année 2011 sera celle de la consolidation. C'est tout le mal qu'on souhaite à ce bosseur. Pour lui, la vie est remplie d'opportunités à saisir et si elle était à refaire, qu'aurait-il souhaité y changer ? «Sans hésiter, quelques associations et quelques recrutements… ils se reconnaîtront».