A travers la politique de gestion des risques, le Maroc pourra s'intégrer dans les alliances régionales et internationales. Un outil d'aide à la décision sera mis à la disposition des communes. L'histoire du Maroc est émaillée de plusieurs catastrophes naturelles, ou d'origine humaine, qui ont causé des pertes humaines importantes et des dégâts incalculables sur le plan infrastructurel. C'est dans ce sillage que s'inscrit le projet de gestion des risques au Maroc (GRM) que vient de lancer le ministère des Affaires économiques et générales (MAEG) en collaboration avec la Banque mondiale. Ce projet se base sur 3 piliers : gestion des risques liés aux catastrophes naturelles : (tremblements de terre, inondations, glissements de terrains) ; volatilité des prix : pétrole, blé… et les risques liés au secteur agricole suite aux changements climatiques. L'approche adoptée par le ministère de l'Intérieur s'est inspirée des principes directeurs du cadre d'action de Hyâgo adopté en 2005 par l'ONU et qui intègre les concepts du système de management qualité. Cette approche permet d'identifier les risques et de renforcer les systèmes d'alerte précoces au niveau des communes. Selon, M.Tabyaoui, chargé d'études auprès du Premier ministre, au sein du MAEG,trois objectifs principaux émanent de ce projet : la mise en place d'un outil d'aide à la décision en terme de gestion des risques. Il s'agit d'un outil qui permet de simuler, par exemple, une catastrophe et renseigner sur les dégâts possibles, l'impact sur le budget et les conséquences sur la population. Le second objectif est l'institutionnalisation de la gestion des risques par le biais de la création d'un comité national pour la coordination des politiques départementales. Enfin, le troisième objectif est relatif à la mise en œuvre de la stratégie. Cette stratégie se déclinera en plans d'action de prévention, de mitigation ou de gestion des crises post catastrophes. «Cette politique sera prise en compte dans les plans de développement nationaux et sectoriels au Maroc», explique M. Tabyaoui. Toutefois, il est à noter que sa mise en œuvre exigera de chercher les instruments financiers auprès de l'Etat et des fonds internationaux. Aussi, grâce à cette politique de gestion des risques, le Maroc pourra s'intégrer dans les alliances régionales et internationales. Il pourra par ailleurs augmenter ses chances en termes d'investissements étrangers : la politique de gestion des risques est un avantage compétitif qui encourage les investisseurs étrangers à regarder vers le Maroc.