« À quoi sert la culture ? » est paradoxale. Elle pourrait donner à penser que ne servant à rien ou à peu de chose, la culture pourrait être délaissée et reléguée dans un recoin de l'attention des sociétés. Quelle erreur ! L'expression culturelle doit être le fait du monde associatif local. C'est ce qui aide à harmoniser tout le domaine culturel. De ce fait, on veut que la culture s'adresse à tous. Qu'elle soit accessible à tous, tant à travers la programmation, qu'au niveau des emplacements. Enfin, nous voulons qu'à travers tout ce qui se fait, la jeunesse soit privilégiée. La culture doit toucher la jeunesse et donc impliquer les associations, et chaque fois que c'est possible on fait en sorte que le fait culturel soit relayé par les potentialités Jdidies, en sens inverse, on soutient les initiatives qui sont proposées par les artistes Jdidis. Et ce, en travaillant en étroite collaboration avec eux. Car c'est avec eux que l'on doit bâtir la programmation et non en les négligeant. La culture peut devenir à la fois le symptôme et le moteur du renouveau d'une société. Nous dirons donc à ceux qui ont la charge de mettre en oeuvre des politiques culturelles publiques : « Oui, c'est votre devoir, de veiller à ce que l'argent public soit bien utilisé, de façon à ce que le rendement en soit optimal. Oui, c'est votre devoir d'imaginer de nouveaux mécanismes de coordination de l'action des collectivités publiques aux différents niveaux de leur organisation. Oui, c'est votre devoir d'imaginer des modes de financement complémentaires et innovants de la vie culturelle. Mais c'est aussi votre devoir de garantir, aux financements publics, garants de la pérennité de l'action publique et de son égale vigueur sur le territoire, les moyens dont elle a besoin. Mais c'est aussi votre devoir d'impliquer les potentialités locales et de les encourager. C'est une question d'état d'esprit autant que d'arithmétique budgétaire, l'essentiel étant de garder le cap sur l'objectif de l'ambition, du foisonnement et de cette effervescence qui fait la différence entre une société vivante et une société morte.